In the name of...

C’est à Houston, en 2014 dans la grandiose église de Lakewood Church, que le nouveau Pape Nelson 1°, pape noir d’origine africaine, a décidé de faire sa première apparition aux Etats Unis.
Malgré les plus grandes mesures de sécurité jamais déployées, l’évènement tourne mal, le Pape est la cible de trois tireurs. Rapidement, ils sont maitrisés et le FBI mène alors l’enquête avec à sa tête l’agent Morgan Jackson.
L’enquête conclue très vite à l’évidence d’un complot alors qu’aucune douille n’est retrouvée à coté des tireurs. En même temps, les représentants du Vatican annoncent que le Pape est décédé à la suite de ses blessures…

Par aub, le 8 janvier 2012

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur In the name of…

Voici la nouvelle bible de la BD, ou au moins la nouvelle BD que vous devez avoir sur votre table de chevet, en ce début d’année 2012.

Le travail de Will Argunas ne s’est pas arrêté uniquement à la narration d’un trhiller, il a voulu aller plus loin, en abordant, par exemple, le thème du racisme.
Un Pape noir ! Notre civilisation pourrait-elle l’accepter ou ne serait-ce que l’imaginer ?
Le président des Etats Unis est bien noir, qui l’aurait pensé, rêvé, il y a quelques années en arrière ?
Et cette famille de bon gros américains qui prennent le bus, roulant pendant 3 jours pour espérer apercevoir le Pape qui vient dans leur pays porter la bonne parole. Folie de chrétienté, foi inconsidérée, amour du prochain, tolérance !!!
Et cet enquêteur alcoolique qui ne semble ne jamais se sortir de ses cauchemars ? Simple image de la décadence d’un homme ou de la chute de l’être humain !
Ces différents protagonistes mis en scène dans ce thriller ne sont pas de simples prétextes pour l’histoire de Will Argunas. Très finement amenés, très judicieusement analysés, tout ces personnages ajoutent une profondeur à l’histoire. Touchant aux valeurs humaines, ils permettent de se poser la question sur ce que pourrait devenir la religion d’ici quelques années. C’est ce travail précis sur les personnages qui fait aussi que cet album est une réussite.

Reste à parler du dessin de Will, une fois de plus d’une très grande qualité. Avec ce même trait vif et quelque peu hachuré, parfois assez prêt du croquis, mais toujours d’une remarquable maitrise. L’artiste travaille sur photo pour ces personnages, et on peut s’amuser à y retrouver, par-ci par-là certains acteurs de cinéma.

Un peu plus près du ciel, un peu plus près du seigneur, en tout cas toujours près de Will, avec "In the Name Of…", l’année 2012 commence fort, très fort, ça tape haut, très haut.

Par AUB, le 8 janvier 2012

Publicité