IMPERATOR
Les fascistes sont eternels

Quelques années avant la fondation de l’empire romain galactique, alors que les humains ont essaimé dans toute la galaxie, la terre, pratiquement à l’abandon, est la propriété d’une multimilliardaire, Wallis Wales, également vice Présidente du parti de la Renaissance Fasciste.
Lorsqu’elle fait don de sa propriété au Parti et à son chef, le premier Licteur gentiment surnommé Bénito par ses proches, elle est loin de se douter que le Président du parti dominant une centaine de planètes va rencontrer sur Terre un grain de sable en la présence de deux jeunes gens. Entre les faisceaux d’assaut fascistes, la mafia et le syndicat des camionneurs, les tensions vont monter.

Par olivier, le 12 avril 2012

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Notre avis sur IMPERATOR #1 – Les fascistes sont eternels

Une nouvelle série de science fiction extravagante, pleine d’humour et de clins d’œil où Valérie Mangin se fait plaisir et nous entraine sans aucune résistance de notre part dans le sillage de deux jeunes terriens et de leur soutien inattendu, des extraterrestres, pilotes du syndicat des camionneurs.
Dans un univers qui sera familier aux lecteurs du Fléau des Dieux, elle va nous conter les origines de l’Empire Romain Spatial. Comment la terre, après avoir été pratiquement détruite par une catastrophe nucléaire à l’origine de la diaspora humaine à travers la galaxie, fut sauvée par un aïeul de Wallis Wales qui décida de protéger la planète de toute contamination extraterrestre.
Le retour de Bénito et de son parti fasciste sur la planète mère, berceau de l’humanité, marque un tournant dans la création de son Empire Galactique. Alors qu’il règne en despote sur une centaine de mondes, Il souhaite faire de la planète la capitale de son empire qui s’étendra à l’ensemble des mondes connus dont il souhaite éradiquer toute vie extraterrestre.
Comme il le dit lui-même, paraphrasant Shéridan : un bon extra terrestre est un extra terrestre mort !
Personne ne semble vouloir ou même pouvoir s’opposer au dictateur, le syndicat des camionneurs, puissant puisqu’il détient le monopole des transports entre planètes et dont au moins la moitié des pilotes est d’origine extraterrestre s’accommode de son caractère et de son aversion pour tout les non humains. Il convient d’ajouter que le parti est son principal client, ce qui n’empêche pas les coups bas et foireux des deux cotés.

Nous voila plongés au cœur d’une antiquité galactique aux forts relents de fascisme et où le parti au pouvoir prêche une certaine idée de pureté de race ou de culture. Base idéale pour construire un scénario plein de fureur et de bruit où deux jeunes gens, petits voleurs d’antiquités, que rien ne prédisposait à entrer dans l’histoire vont se retrouver bien malgré eux entrainés dans les arcanes de la politique et des luttes pour le pouvoir.
Max von Fafner, nouveau venu dans la bande dessinée, met en scène avec talent cette pré-quelle du Fléau des Dieux. Si les personnages sont un peu raides dans la première partie de l’album, ils gagnent, au fur et à mesure des planches, une personnalité et une assurance qui laisse augurer d’une suite captivante. Les décors sont quant à eux splendides et évocateurs, à la démesure de cette saga.

Dans une édition en manque d’épopée galactique, cette nouvelle série de Valérie Mangin apporte une grande bouffée d’aventures et de dépaysement.

Par Olivier, le 12 avril 2012

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