ÎLE DE PUKI (L')
Au début le coeur...

Sous l’égide de mystérieuses entités, une petite fille mutée partiellement en porcelet, se réveille en un lieu inconnu. N’ayant aucune mémoire de son passé antérieur, elle découvre, grâce à l’aide du vieux Phylegos, un être curieux et avenant qui lui propose d’être son guide, qu’elle a échoué sur une île totalement inconnue nommée Iaga. Qui est-elle, pourquoi est-elle là et que faire pour en sortir ? Telles sont les questions que se pose la jeune fille qui se voit prénommée Puki et qui ne pourra obtenir les réponses que si elle parvient à se sortir de cette île. Mais pour cela, elle va devoir réparer un totem, machine cassée et abandonnée, et si elle y parvient, lui associer un "coeurâme". Autant dire que la partie n’est pas gagnée d’avance mais Puki a de la ressource.

 

Par phibes, le 1 septembre 2011

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Notre avis sur ÎLE DE PUKI (L’) #1 – Au début le coeur…

Depuis peu, Ludovic Danjou fait son trou au sein de l’univers grouillant du 9ème art. Après avoir lancé en 2010 les prémices d’une équipée futuriste avec Vegas, il enchaîne en 2011 trois nouveaux titres, Un héros presque parfait, Ulysse et ce mois-ci le présent album L’île de Puki.

Cet épisode qui lance les bases d’une aventure que l’on pourrait réserver, de par sa fantaisie ambiante, aux plus jeunes, se veut être la première partie d’un diptyque. Dès l’ouverture, le lecteur est mis au parfum à savoir qu’il se voit plongé comme la jeune Puki dans un monde inconnu, sans aucun repère et aucune normalité. Commence alors une sorte de voyage initiatique mené par un guide surprenant atteint de trous de mémoire qui va nous permettre de saisir progressivement le mode de fonctionnement de cet univers peuplé de créatures singulières surveillé par des entités à identifier.

Ce tome est donc celui de la découverte et de la mise en avant d’une quête assez linéaire dont, pour l’instant, on ne soupçonne pas les aboutissants. Une certaine poésie mêlée d’onirisme anime les péripéties de la jeune Puki qui n’a pas fini, en 48 planches, d’affronter les épreuves à l’image d’un jeu vidéo. Bien sûr, Ludovic Danjou prouve ici sa créativité et également sa volonté d’attiser la curiosité de son lectorat quant aux secrets distillés par son récit.

Cet album semble être le premier que réalise Djet. Force est de constater que son graphisme qui dégage une certaine naïveté est des plus délicats. Relevé par une colorisation informatique assez vive, ce dernier nous régale dans la façon d’animer ses nombreux petits personnages un tantinet "manganisés" et des plus mignons. Les mimiques de Puki sont vraiment attendrissantes, surtout au niveau des yeux, dans des expressions bien maîtrisées.

Un bon petit album réalisé avec beaucoup d’élégance et de cœur, et qui nous réserve encore, à coup sûr, une bonne dose de surprises.

 

Par Phibes, le 1 septembre 2011

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