IL ETAIT UNE FOIS EN FRANCE
Honneur et police

La France sous l’occupation est pour Joseph Joanovici, l’occasion d’amasser de l’argent, beaucoup d’argent. Toutefois, ses combines pas très nettes qu’il organise en tant que ferrailleur et autre avec l’occupant risquent, bientôt, de se retourner contre lui. De fait, il décide de s’acheter une conscience voire une garantie pour ne pas être inquiété plus tard, en pactisant avec la résistance. Mais parviendra-t-il à jouer franchement sur les deux tableaux sans qu’il n’éveille des soupçons chez l’un ou l’autre bord. Sa destinée ne tient qu’à un fil, très ténu.
 

Par phibes, le 19 septembre 2009

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Notre avis sur IL ETAIT UNE FOIS EN FRANCE #3 – Honneur et police

En ce troisième tome, Fabien Nury continue l’évocation historique de ce personnage controversé qu’est Joseph Joanovici. Nous le retrouvons en plein succès commercial, doté d’une fortune colossale amassée grâce à ses trafics qu’il mène avec les nazis durant l’occupation.

Cet épisode est celui du doute. Le ferrailleur sent venir la débâcle allemande et de fait, la fin de la guerre. Considérant son passif peu louable par les français, il se cherche une bonne occasion de redorer son blason en participant activement à la résistance. Fabien Nury nous fait toucher du doigt l’opportunisme de ce personnage complexe en cette époque troublée et également ses états d’âme quant aux évènements tragiques dont il est à l’origine. Dans ses réflexions intimes, on perçoit l’amertume du père de famille qui n’a pas su gérer au mieux ses liens avec sa femme et ses enfants. Mais, il y a aussi l’homme débrouillard, celui qui tire les ficelles dangereusement mais sûrement, celui qui a toujours un tour d’avance sur ses adversaires.

On sent le scénariste complètement investi dans sa mission de chroniqueur historique. Fabien Nury excelle dans sa façon de présenter son personnage au gré de surprises judicieusement amenées. L’évocation est linéaire et sans écueil, très fluide. Joseph Joanovici est radiographié selon une méthode aérée et subtile qui rend le présent épisode très agréable à lire. Par ce biais, son personnage tout en contradiction paraît, à la fois, appartenir à une catégorie de gens de la pire espèce, à dénigrer, mais également peut être salué par ses prouesses bienfaisantes.

Sylvain Vallée semble avoir assimiler les traits de son personnage et le restitue, en de nombreuses fois, dans des situations toujours plus convaincantes. Par les traits qu’il lui donne, inspirés du portrait réel du ferrailleur, on sent la puissance de ce dernier cachée par un visage poupin et une attitude pleine de bonhomie. L’ambiance historique est bien restituée, caractérisée par l’intervention massive des protagonistes forts tels Laffont, Otto et Korf. Le réalisme et l’expressivité de ces derniers engendrent une crainte bien délectable.

Un troisième épisode tout en subtilité qui complète à merveille une série historiquement très intéressante et enrichissante.
 

Par Phibes, le 19 septembre 2009

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