IKIGAMI PRÉAVIS DE MORT
Volume 8

Masato sort tout juste de prison après dix-huit mois, pour avoir renversé et tué un piéton. Il ne parvient pas à se remettre d’avoir pris la vie d’un autre et aimerait être mort. Son voeu va être exaucé puisqu’il va recevoir soudain l’Ikigami. Mais la fiancée de la victime ne l’entend pas ainsi.

Le même sort attend un autre personnage, mal dans sa peau en raison d’un visage ingrat, qui pense enfin pouvoir vivre après avoir eu largement recours à la chirurgie esthétique. Moqué auparavant par les autres, il a maintenant l’espoir de repartir de l’avant, de pouvoir séduire la femme de ses rêves et changer son destin. Mais la loi dite de “sauvegarde de la prospérité nationale” va en décider autrement.

Par legoffe, le 31 mars 2011

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Notre avis sur IKIGAMI PRÉAVIS DE MORT #8 – Volume 8

Cette série reste toujours aussi captivante. Elle nous montre avec intérêt, tout d’abord, la manière dont des gens abordent les dernières 24 heures qui leurs restent à vivre. Les tomes 7 et 8, de ce point de vue, nous auront offerts des récits plus doux, avec des personnages ayant envie de faire le bien autour d’eux avant de partir pour l’Au-Delà. Ce n’était pas forcément le cas de beaucoup d’histoires auparavant.

Mais l’auteur, au fil du temps, nous livre également une véritable chronique sociale en portant le regard, chaque fois, sur un univers différent ou des portraits variés. On se souvient, la dernière fois, des danseurs de rue ou encore du jeune passionné de photo. Cette fois, nous avons affaire à deux personnages tourmentés. L’un parce qu’il a tué accidentellement quelqu’un. L’autre parce qu’il a un visage ingrat et fait l’objet de toutes les moqueries. Derrière ces sujets, Motoro Mase évoque des sentiments comme la vengeance ou le mal être. Des thèmes abordés avec justesse, malgré des histoires forcément assez courtes, et souvent avec émotion.

Nous suivons également le travail de Fujimoto, le livreur d’ikigamis. Il n’est présent que par moments mais, si le sujet ne semble là qu’en toile de fond, ce n’est qu’une apparence. La présence de la police secrète est sournoise et la surveillance dont fait l’objet Fujimoto pèse avec efficacité sur le personnage, rappelant la perfidie d’un système dont la population, bizarrement, semble accepter des horreurs telles que cette mise à mort programmée de jeunes femmes et de jeunes hommes.

Par Legoffe, le 31 mars 2011

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