IKIGAMI PRÉAVIS DE MORT
Volume 5

Beaucoup de jeunes voient dans le fameux tagueur F.K. leur idole. Ils ne se doutent pas que le jeune homme mystérieux est, en fait, contraint de taguer les murs des quartiers à cause de son père, patron d’une entreprise de peinture, qui ne voit là qu’une perfide source de profit. Les victimes sont, en effet, nombreuses à les appeler ensuite pour faire nettoyer leurs façades.
F.K, lui, rêve d’être un vrai artiste car il a toujours eu la passion du dessin. Il ressent, avec tout cela, un malaise profond. Sa culpabilité va atteindre son zénith lorsqu’il va recevoir l’Ikigami.

Par legoffe, le 13 mars 2010

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Notre avis sur IKIGAMI PRÉAVIS DE MORT #5 – Volume 5

C’est un des mangas remarqués de ces derniers mois. Ce thriller original nous entraîne dans un pays où un enfant sur mille est condamné d’avance à mourir. Le personnage commun à tous les tomes est un des livreurs d’Ikigami C’est toutefois sur les victimes du système que se concentre l’auteur, analysant l’âme de ces personnes qui n’ont rien demandé et qui, soudain, apprennent qu’il ne leur reste plus que 24 heures à vivre.

Si les derniers tomes avaient mis en avant des situations violentes, avec des personnages en dérive totale, parfois motivés par la vengeance face à un système qui les dépasse, le mangaka change de méthode pour ce nouveau volume.

La première histoire met en avant un tagueur qui va tenter de trouver une certaine rédemption après des années à obéir sans discuter à son père. L’histoire est touchante et fait retomber la pression terrifiante du précédent volume. La vie est ici montrée pleine de sens et de générosité. Le message du jeune est une des plus belles illustrations de la bêtise de cette dictature qui ne dit pas son nom.

D’ailleurs, ce premier récit est si fort qu’il rend moins intéressant le second, où l’on voit un étudiant totalement voué au système et dont le père est un responsable de la police. Le scénario est moins enlevé, plus linéaire. Il n’en recèle pas moins quelques messages, rappelant notamment la force du conditionnement des enfants par les adultes. Comment faire la part du bien et du mal quand la mort est instaurée en système officiel ? Question sans véritable réponse. Le livreur, Fujimoto, est dans le doute. Il commence à en parler plus facilement. Trop ? Peut être car l’auteur nous rappelle que le danger est partout et que la tenaille pourrait se refermer bientôt sur sa proie. Les gens qui doutent sont condamnés dans cette société dirigée par sa police secrète.

Nous avons vraiment envie de savoir comment tout ça finira. Un bon thriller !

Par Legoffe, le 13 mars 2010

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