Les Ignorants

Etienne est auteur de BD, il vient voir son ami Richard, vigneron. Ce dernier accepte alors d’avoir son ami artiste à ses côtés pour s’occuper avec lui des vignes. En contre partie Richards va devoir accompagner aussi Etienne pour voir son imprimeur ou ses amis auteur… Deux mondes se croisent, deux hommes ouvrent leur univers à l’autre pour un voyage plein d’enseignement !

Par fredgri, le 1 septembre 2011

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2 avis sur Les Ignorants

Quand j’ai commencé cet album je dois bien vous dire que non seulement je n’y connaissais rien à la vigne (à part une dizaine de jour de vendange il y a un bout de temps qui m’avaient brayé le dos), mais en plus j’étais à mille lieux de penser qu’un jour je pourrais même trouver tout ça passionnant !

Mais dès la première page, l’idée d’Etienne Davodeau a de quoi séduire, elle laisse entrevoir au moins le croisement de deux univers aux antipodes l’un de l’autre… A première vue !

Alors, je me suis lancé. J’ai soufflé de bonheur d’être bien enfoncé dans mon canapé pendant cette lecture et pas sur place à trimer. Néanmoins, on est très vite pris aux tripes par cette générosité qui se dégage de cet homme qui travaille sa terre, ses vignes, qui parle de son métier, des gestes qu’il faut accomplir, de l’observation de la nature… On sent le vent nous caresser le visage et le soleil qui nous cuit la nuque.

Avec cet album Etienne Davodeau nous propose non seulement de partir à la rencontre d’un monde passionnant, mais aussi d’entrer dans un récit bourré d’humanisme.
Ici, les hommes ne sont pas bloqués dans leur réalité, ils s’ouvrent aux autres, découvrent des gens qui parlent de leur choix, de leur passion.
On retrouve donc un Davodeau toujours aussi près de l’humain, qui veut parler du terroir, de cette matière fascinante qui fait briller les yeux de ces artisans. Il met la main à la pâte, s’investit, mais n’oublie pas aussi qu’il est dans un album de BD et donc qu’il y a un aspect didactique, voir même pédagogique dans cette démonstration. Ainsi, il nous accompagne, à son tour, laissant parler Richard, nous précisant quel est cet engin, pourquoi on fait ça, il laisse Richard défendre ses méthodes tout en nous faisant regretter, finalement, de ne pas être là aussi pour gouter ces "breuvages" !

Etienne Davodeau nous parle avant tout de son métier, car sous couvert de nous présenter l’univers de Richard, il nous emmène tout droit dans le processus de création, dans ce qu’il y a de plus essentiel dans ce genre de récit, la rencontre et l’harmonie qui peut en découler. De la bonne et franche camaraderie au service d’une expérience incroyable.

Evidemment, on est un peu aux antipodes des récits habituels, le "scénario" suit le cours des saisons, des tâches à accomplir, de la vigne qui pousse et des planches de BD qui tombent, l’un fait découvrir son quotidien et l’autre fait entrer son pote dans une histoire d’album, de l’idée à la publication, jusqu’aux dédicaces en festival.
266 pages de pur bonheur atypique, de bonté ou tous, même le lecteur, en sortent enrichit ! Un album qui nous montre bien que parfois l’essentiel est à portée de main, d’une poignée de main, même

Merci monsieur Davodeau, passez mon bonjour à Richard 😉

Par FredGri, le 1 septembre 2011

Ce livre ne se limite pas à la découverte du métier de vigneron, ni du métier d’auteur de bande dessinée d’ailleurs. C’est avant tout une histoire de passions : celles que l’on vit, celles que l’on raconte, celles que l’on parvient à transmettre sans artifices, outillé seulement d’une sincérité chevillée au corps. Il en résulte un album passionnant. Ce livre a, tout simplement, la grâce des soirées heureuses entre amis, celles qui sont faites de joies et de générosité désintéressée.

Par Legoffe, le 17 décembre 2011

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