ICE AGE CHRONICLE OF THE EARTH
Volume 2

Takeru est dorénavant responsable de cette expédition qui doit les mener, lui et ses camarades jusqu’au dépôt Logistique d’Earliss II ! Mais une fois arrivés, ils se rendent vite compte que la population est récemment partie, avec tout les véhicules disponibles, à l’exception d’un vieux Nave dont le pilote demeure le seul à être resté en arrière. Tous ensemble ils décident alors de rejoindre, cette fois, Abyss, la capitale ! D’autant qu’ils se sont rendus compte que l’ère glaciaire venait soudain de s’interrompre, permettant à la nature de reprendre ses droits, mais libérant aussi d’étonnantes créatures…

Par fredgri, le 30 novembre 2015

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Notre avis sur ICE AGE CHRONICLE OF THE EARTH #2 – Volume 2

(Attention, quand même, quelques petits spoiler un peu plus bas !!!)

Seconde et dernière partie de ce diptyque fantastique ou Tanigushi nous décrit un monde futuriste ou la nature décide de réagir violemment contre l’humanité, et ce même si cette dernière tente de s’adapter !

Après un excellent premier volume qui peinait tout de même à réellement décoller, Tanigushi, cette fois, nous entraîne dans une aventure plus dynamique ou les différentes images bien SF que l’on voyait en couverture prennent enfin place ! C’est extrêmement bien rythmé et captivant. Le scénario mène néanmoins en même trois pistes narratives bien différentes qui finissent finalement par se rejoindre.
Tout d’abord, on suit Takeru et ses camarades qui tentent de s’en sortir et d’arriver jusqu’à Abyss, quand bien même la forêt vivante essaye par tout les moyens de les arrêter et de les "dévorer".
Ensuite, on découvre les démêlés des rescapés d’Abyss qui se retrouvent pris au piège par leur ordinateur central, appelé "Grande Mère". Cette dernière, trouvant que la race humaine n’est plus adaptée au monde, se met "en tête" de créer une nouvelle race plus puissante. Elle essaye donc d’éliminer ces "vieux humains" inutiles !
Puis, alors que la période glacière s’arrête, un étrange géant est ranimé, une sorte de dieu venu des millénaire précédents. Sa mission est de chercher celui qui saura communier la nature et l’humanité !

On devine derrière ces histoires l’auteur proche de la nature, adepte d’un monde humaniste respectueux de son héritage écologique. L’idée en soi n’est pas forcément amenée avec beaucoup de subtilité, le discours est des plus clairs, mais en contre partie je trouve aussi que c’est très efficacement mené, avec ce qu’il faut de rebondissements pour maintenir cette impression feuilletonnesque qui persiste tout du long.
En contre partie, je trouve qu’on trouve aussi le petit défaut du premier volume, à savoir des caractérisations à la truelle, sans finesse, mis à part peut-être Takeru qui gagne en profondeur au fil des pages.

Toutefois, Tanigushi reste sur une fin des plus ambigües qui peut ouvrir sur des réinterprétations, et c’est très bien vu. Car c’est vrai qu’à un moment donné le récit s’affole un peu, prenant une direction assez elliptique, avec un contexte qui glisse vers le spirituel, et je trouve intéressant justement de ne pas répondre à toutes les questions qui pointent le bout du nez. Après tout, il y a aussi suffisamment de pistes pour passer un excellent moment de lecture !

Graphiquement, on a du Tanigushi qui lorgne vers un dessin très détaillé, remplit de machines, de décors très impressionnants. C’est très beau et même parfois fascinant ! Un très très bon exercice de style qui reste néanmoins assez éloigné de ce qu’il a pu faire sur Icare avec Moebius !

Un diptyque que je vous conseille vivement, ne serait-ce que pour lire du Tanigushi assez atypique !

Par FredGri, le 30 novembre 2015

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