HUSK OF EDEN
01

 
Eldorado n’est plus la capitale qu’elle fut mais reste, pour le gouvernement qui est en guerre perpétuelle contre des rebelles, une cité dont le cœur, fortifié, est un trésor à défendre absolument.

De nombreux jeunes soldats forment la garde de ce mystérieux cœur d’Eldorado qu’on appelle aussi le "tabernacle". Ils arrivent par vagues successives et ne savent même pas ce qu’ils défendent vraiment. Il n’est pas rare que très rapidement, ils soient confrontés à des situations hautement dangereuses. Voire mortelles. Elipha, Melka ou encore Ezer sont de ceux-là…
 

Par sylvestre, le 17 novembre 2014

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Notre avis sur HUSK OF EDEN #1 – 01

 
On n’apprend trop rien, dans ce premier tome, à propos du "tabernacle" et de ce qu’il contient, que les nombreux jeunes héros gardiennent au péril de leur vie. On ne nous dit trop rien non plus d’Eldorado, de ce que cette ville fut, ni de pourquoi tant de rebelles défient le gouvernement en place. On comprend donc bien que ces enfants-soldats soient déroutés, pas vraiment à l’aise, et sous la pression de leur hiérarchie qui leur tait l’essentiel mais leur demande d’être prêts à mourir pour. Bref, le contexte est posé mais nous laisse avec de nombreuses questions : le mystère est aussi épais que les remparts qui cernent le cœur d’Eldorado.

Plus que ce que les héros gardent, l’important dans ce récit tient dans les relations qui se tissent entre ces derniers. Ces jeunes individus qui ne se connaissent pas sont rassemblés pour une même mission. Ils font donc connaissance comme ils l’auraient fait lors d’une colonie de vacances sauf que là, la mort est une menace omniprésente, qu’une ronde peut tourner au drame puisqu’ils sont d’entrée mis à contribution réelle !

C’est l’amitié et l’union qui font la force des groupes, des équipes. Or là, il est question d’enfants, d’individus pleins de faiblesses. Le temps jouant contre eux (on ne sait jamais ce qui va pouvoir nous tomber dessus), ils sont coincés entre leur mission d’adulte et leurs vies de gamins. Doivent-ils se lier d’amitié avec les autres ou entrer en concurrence ? Doivent-ils s’affirmer dans l’initiative ou au contraire se faire le plus discret possible ? Seraient-ils prêts à se sacrifier pour l’autre ? Certains flancheront-ils, ou trahiront-ils ? Le stress de leur mission créera-t-il des amitiés ou les détruira-t-il ?!

C’est dans un microcosme bien original et très spécial que nous convie Yoshinori Kasaragi. Dans une histoire où plusieurs personnages nous sont présentés mais où dès ce tome 1 certains meurent. Chaque partie, découpée ou non en plusieurs épisodes, met à l’honneur un personnage. Et "à Dieu vat !", on verra bien s’il mourra ou s’il sera l’un ou l’une de ceux qu’on retrouvera par la suite.

C’est prenant. C’est un brin stressant. Ça peut être considéré comme un terrible jeu de chaises musicales ; pourquoi pas. Mais ça se révèle aussi parfois très beau, très fort en émotions. Et même si l’on peut être réticent en abordant ce genre de manga dans lequel des enfants doivent se comporter en adultes (où la protection d’un trésor d’état est confiée à de la bleusaille !), on apprécie le traitement du récit, son ton, ses orientations… On s’attache et on se prend au jeu…

Le joli dessin n’est pas pour rien dans la bonne impression qu’on garde lorsque la lecture prend fin. Et on referme le tome en ayant envie de savoir ce qui va se passer par la suite.
 

Par Sylvestre, le 17 novembre 2014

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