HUNTER
Jivaro business

Brian Hunter est un chasseur de têtes, un "recruteur par approche directe". Et il est probablement l’un des meilleurs, car lui-même est sollicité par de puissants clients pour retrouver des personnes aux quatre coins du globe.

Ce jour-là, une Mlle Blent, intermédiaire d’un client qui veut rester discret, lui demande de retrouver deux par deux différents actionnaires qui pourraient faire du tort à certaines affaires en cours de son mandataire.

Se jetant dans le guêpier, l’efficace Hunter va vite trouver des indices – voire des personnes qu’il recherche – mais va également rencontrer de sérieux problèmes : ses « cibles » ont tout l’air d’être d’anciens agents doubles au passé mystérieux et des meurtres perpétrés tout récemment à Moscou sembleraient avoir un rapport avec ces gens-là…

Le spectre de ce qu’on appelle "The Head" semble ressurgir : cette organisation qui aurait rassemblé des membres des services spéciaux des anciens blocs de l’est et de l’ouest dans de fructueuses magouilles communes a toujours pourtant été considérée comme l’Arlésienne, dans le milieu. Mais de quoi peut-on être sûr dans ce monde où le secret est la règle d’or et où les renseignements se payent au prix fort ?
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur HUNTER #1 – Jivaro business

Une chose est frappante dès le début, c’est ce choix des auteurs d’avoir joué avec les noms des personnages et des entités. Un chasseur de têtes nommé Hunter ("chasseur" en anglais), la firme pour laquelle il travaille s’appelant "Jivaro" ou encore une des personnes recherchées répondant au nom de Natas (le palindrome de Satan) ; tout ça n’est sans doute pas que pure coïncidence !

Une fois encore, l’ombre de l’ex-URSS se fait à la mode en BD mais l’opacité des services secrets des anciens blocs de la guerre froide se voit concurrencée par l’efficacité de services de renseignements désormais au service de groupes économiques et financiers…

Si le découpage de ce premier tome est clair, on ne peut par contre pas en dire autant des intentions des auteurs. Va-t-on rester dans l’historique ou va-t-on basculer dans le fantastique ? La dernière vignette de l’album et le palindrome relevé ci-dessus pourraient faire pencher la balance en faveur de la deuxième option, mais rien n’est certain et c’est bien sur le doute que se construit le suspense de ce premier volet de la série : tout y est insondable. A cause du secret professionnel, à cause des non-dits de l’Histoire, à cause même, semblerait-il de ce groupe The Head dont personne finalement ne sait s’il existe ou pas mais sur le dos duquel on met déjà les assassinats dont on a été témoin !

La première séquence nous montre Hunter en train de mener une "approche". Avec succès. Puis le M. Byrne, "accroché", se fait oublier par la suite. Mais la casquette CCCP qu’il a sur la tête nous fait nous dire que lui aussi pourrait bien avoir son rôle à jouer. Comme si dans cet album, finalement, tout tournait autour de cette spirale de pouvoir insoupçonné qu’ont certains en mains…

Avec un dessin de bonne qualité mais avec des couleurs parfois peut-être pas très bien sélectionnées, ce tome 1 de la série Hunter promet d’être une fiction captivante dont les rebondissements ne devraient pas trop se faire prier pour arriver.
 

Par Sylvestre, le 23 août 2007

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