HUCK (VO)
All-American

(Huck 1 à 6)
Dans une ville paumée des États Unis vit un homme que l’on appelle Huck. C’est un grand balaise qui travaille dans la station essence locale. Tout le monde l’aime bien et partage avec lui un gros secret depuis son enfance. En effet, Huck possède tout un tas de pouvoirs, mais le plus fameux c’est encore cette capacité de pouvoir trouver n’importe quoi et n’importe qui ou qu’il soit. De plus, Huck aime aider les gens, leur faire plaisir. Il établit chaque jour une liste de petits services à rendre deçi delà, par altruisme, juste parce que ça lui fait plaisir. Il veut simplement qu’on n’aille pas ébruiter ses exploits…
Cependant, une voisine, un jour, vend la mèche aux journalistes qui viennent tout de suite frapper à la porte du héros. Peu de temps après, un homme se manifeste et annonce à Huck qu’il est son frère et qu’ensemble ils vont aller retrouver leur mère…

Par fredgri, le 5 septembre 2016

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Notre avis sur HUCK (VO) #1 – All-American

Je ne sais pas pour vous, mais parfois, j’aime me tourner vers des albums qui ne misent pas systématiquement sur des intrigues sombres et violentes, ou les héros peuvent aussi agir sans calcul… Et Huck est de ces projets qu’on lit et qui font simplement du bien, loin des gros archétypes à la mode, des descentes aux enfers obligatoires… ! Millar nous offre là un récit à la fois plein de générosité et particulièrement subtile dans son traitement !

Mais attention, ça n’est pas pour autant naïf et fade, loin de là. Le scénario est très bien rythmé, avec pas mal de petits rebondissements et un propos extrêmement clair au sujet d’un héros qui ne veut que faire plaisir sans en retirer le moindre avantage, ni même par devoir moral. C’est du pur altruisme, sans contrainte et surtout sans concession !
Huck peut apparaître simplet au premier abord (c’est d’ailleurs le premier réflexe de tous ceux qui le rencontrent), mais très vite on se rend compte que derrière cette apparente simplicité se cache un homme qui veut faire plaisir aux autres, sans histoire d’égo, complètement désintéressé. Et dans ce monde ou chacun pense avant tout à lui, ça peut surprendre !
Il a trouvé sa place dans ce village, il est entouré de gens qui respectent son secret, qui l’aiment, qui le protègent et ça lui suffit. Il ne rêve pas de gloire, ni de figurer à la une des journaux, pour peu qu’on le laisse tranquille !

Millar adopte une écriture assez sobre et très éloignée des grandes provocations d’antan. Cependant, une nouvelle fois, on sent que son style s’est aseptisé, qu’il pourrait même se profiler une éventuelle adaptation ciné, ça ne serait pas étonnant ! Et c’est peut-être ce que je regrette parfois dans ses derniers boulots, ce manque de gouaille, de peps !
Malgré tout, je reconnais qu’ici c’est parfait, tout est juste dans le ton, les ambiances sont réellement très prenantes, et Rafael Albuquerque arrive magnifiquement à équilibrer les scènes très rythmées et les moments plus calmes, plus confidentiels. La mise en page est très enlevée et on se laisse agréablement entraîner dans cette histoire passionnante !

Huck reste une excellente surprise (pas de suite annoncée, malheureusement) et je croise les doigts pour qu’il nous soit vite proposée une traduction française !
En attendant, je vous conseille vivement cette lecture rafraîchissante !

Par FredGri, le 5 septembre 2016

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