HOUPPELAND
Tome 2

Après avoir extirpé Arlette Champagne du sanatorium où elle était appelée à purger une peine de 20 ans, et afin d’échapper à ses poursuivants, René Poliveau a lancé le camion qu’il avait volé dans le sillage de véhicules formant ce qui s’apparentait à un cortège officiel.

Très vite il s’avéra que ces véhicules qu’il suivait étaient en fait conduits par des terroristes qui allaient réussir sous leurs yeux à occire le Président de la République de Houppeland ! Arlette assistant à cela décupla l’admiration qu’elle avait pour René, persuadée qu’il était le chef de la résistance et cerveau de cet attentat.

Mais la mort du Président n’allait pas faciliter les choses pour autant, ni annuler le sort qui leur serait réservé s’ils se faisaient attraper. Car son successeur s’apprêtait à son tour à décréter quel jour allait invariablement vivre Houppeland…
 

Par sylvestre, le 9 décembre 2009

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Notre avis sur HOUPPELAND #2 – Tome 2

Ca bouge, à Houppeland ! Au cours de cet album, c’est à trois changements de présidents que l’on va assister ! Et si l’on avait été amusés par les ambiances imposées par la politique dictatoriale Père-Noëlisée de cette surprenante république, on le sera tout autant par les régimes qui vont lui succéder… Imaginez un peu : après Noël, Mardi-Gras et la Saint Valentin !!!

Cependant, l’auteur use jusqu’à la corde de ce principe du jour décrété éternel. On accueillera donc avec applaudissements l’avènement du Mardi Gras car il est le premier grand rebondissement politique, parce qu’il relance les dés du burlesque, parce qu’il permet de nouveaux gags et parce que l’application des nouvelles lois jouera un grand rôle dans le destin des principaux protagonistes. Effectivement, avec des personnages obligés de se masquer le visage, les possibilités de quiproquos et autres jeux de cache-cache sont très nombreuses et donnent vraiment du rythme à la bande dessinée ! Mais on commencera cependant à voir les limites de la formule lorsque la fin du Mardi Gras sonnera. Tant va la cruche à l’eau, qu’un jour elle se casse.

Heureusement, les choses s’accélèrent et l’on n’a finalement pas trop le temps de ronchonner sur cette redondance scénaristique. Le happy end arrive alors très rapidement et met fin à notre séjour inoubliable à Houppeland.

Le trait de l’auteur, si particulier, n’aura gêné en rien notre immersion dans cet univers, dans ce récit dont le fond est quand même terriblement dramatique et sur lequel on mettrait d’autres images, d’autres souvenirs s’il avait été présenté de manière plus réaliste et moins loufoque. C’est le pouvoir de l’humour dans l’art, et à ce jeu-là, Didier Tronchet aura démontré avec Houppeland, sur un terrain sur lequel on ne l’attendait pas forcément, qu’il est un conteur très doué.
 

Par Sylvestre, le 9 décembre 2009

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