Hors-saison

Mark et Lisa viennent de se séparer et dorénavant ils alternent leurs week-end et les vacances pour les enfants. Ayant du revendre son camion pour déménager, Mark travaille désormais à son compte et se déplace chez les particuliers pour faire divers travaux, mais il a du mal à joindre les deux bouts, d’autant qu’il veut absolument continuer de faire comme si de rien n’était avec ses enfants Suzie et Jeremy…

Par fredgri, le 28 mai 2020

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Notre avis sur Hors-saison

Pour cet album, James Sturm propose une sorte d’autobiographie dans un style anthropomorphique qui nous entraîne dans la période des élections de Trump, en pleine séparation avec sa femme Lisa qui se complique, sa mère qui découvre qu’elle est atteinte du cancer et sa vie professionnelle qui se complique de plus en plus !

Le ton est globalement lancinant, même si la tension se devine dans la plupart des pages, une tension qui envahit le quotidien de Mark, au fur et à mesure de ses souvenirs sur sa vie de couple, des petits oublis avec ses enfants, ces mots qui peuvent paraître anodins d’une petite fille, mais qui prennent un sens plus profond, plus âpre. Peut-être perd-il un peu pied, que les chèques en blanc de son "patron", que de voir encore et encore cette même étincelle usée dans le regard de ses amis, l’usent plus que de mesure, toujours est-il que les tonalités grises des pages prennent un autre sens, un sentiment de rester en Hors-saison tout du long, ni vraiment triste, ni vraiment content, ni vraiment en colère même, juste un peu… un peu tourmenté et fatigué !

Cet album se lit donc assez vite, comme on traverse une série d’épisodes parfois assez fugaces qui nous renvoient à notre vie, nos impressions sur ce qui nous entoure… On n’est pas dans un récit qui chamboule tout, qui élucide pour nous les grands mystères de l’existence, loin de là, il est surtout question d’un parcours de vie, d’une période partagée avec un homme qui ne veut pas tout perdre sans vraiment comprendre ce qu’il faut faire…

L’écriture est touchante, sans pour autant tomber dans les effets de style trop poignants. Il y a toujours cette petite distance dans les confessions de Mark qui rendent ces moments d’intimité émouvants parfois et distanciés.
Une autobiographie sans fard, sans complexe !

Par FredGri, le 28 mai 2020

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