HORDE DU CONTREVENT (LA)
Le Cosmos est mon campement

Aberlaas. La Cité des Confins. L’Extrême-Aval. Le jeune Sov Strochnis note dans son carnet qu’il est le Scribe de la 34ème Horde du Contre, il entend que le vent, à l’exterieur, vient de tomber. Il retrouve Golgoth et Pietro et leur apprend qu’il y a une accalmie et que c’est l’heure du départ pour accomplir leur mission.
Vingt-sept ans plus tard, Golgoth mène toujours la 34ème Horde du Contre d’une poigne de fer. Depuis son départ, il y a eu des morts qui ont été remplacés. Il existe aussi des tensions au sein des hordiers qui traversent un village d’abrités. L’endroit vient de subir les assauts du vent…

Par berthold, le 17 octobre 2017

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Notre avis sur HORDE DU CONTREVENT (LA) #1 – Le Cosmos est mon campement

L’adaptation d’Eric Henninot de La Horde du Contrevent, le roman d’Alain Damasio, est l’un des évènements de ce dernier trimestre. Delcourt mise beaucoup sur ce titre et publie, outre l’édition normale, une version spéciale en noir et blanc.

Je ne connaissais pas ce roman jusqu’à janvier 2017. Le titre m’a intrigué et c’est pourquoi les premières planchesme sont apparues magnifiques, elles donnent fortement envie.

Je me suis pris une claque en lisant ce premier volet. Je ne m’attendais pas à un tel récit.

Je vais commencer par le dessin.
Henninot fait un incroyable boulot, il se démarque de ce qu’il nous a montré sur les premiers tomes de Carthago ou sur son XIII Mystery. Il y a une telle richesse dans ce style, des images fortes ou plus apaisantes pour mettre en valeur le caractère de Golgoth. Parfois elles expriment la folie de Caracole, le troubadour. Les personnages sont nombreux tout de même. Chacun ayant sa fonction et son rôle dans la 34ème Horde du Contre.
L’artiste fait passer la puissance des rafales des vents qui frappent ces zones peu habitées par les hommes. Néanmoins, les paysages sont magnifiques ou effrayants. Henninot sait aussi faire passer les émotions des héros : la colère, la haine, l’amour, l’amitié qui touchent les hordiers.
On a même droit à une belle scène, d’une rare beauté avec les chrones, ces étranges sphères qui volètent au dessus de la Terre. Georges Gaetan fait un remarquable travail sur les couleurs. Il apporte beaucoup à l’ambiance de ce récit.

Le scénario de Henninot nous emporte dès le départ. Il nous montre comment ces jeunes enfants qui formeront la 34ème Horde du Contre prennent la route et quittent leur cité pour rejoindre l’Extrême-Amont, jusqu’à la source des vents. Puis, 27 ans plus tard, ces mêmes enfants sont devenus des adultes et n’ont toujours pas atteint leur but.
Golgoth, c’est un peu le Achab de ce récit, il doit parvenir à son but. Après eux, il n’y aura pas de 35ème Horde. Avec obstination, il mene sa troupe. Les personnages sont forts, bien écrits et captivant. Ils ont tous un caractère différent et c’est ce qui donne la force de ce groupe. Nous découvrons comment ils ont tenu jusque là, comment certains meurent et qui sont embauchés pour les remplacer.
Nous découvrons qu’il y a aussi du danger autre que le vent, d’autres hommes nommés les Obliques. D’ailleurs, il y a une scène de bataille incroyable et époustouflante où nous voyons Erg Machaon en action.
Henninot sait rythmer l’intrigue, en nous maintenant dans le suspense. Il nous émeut lors de la perte d’un élement clé de cette Horde. Il prouve qu’il a l’étoffe d’un bon scénariste, il garde l’ambiance particulière de l’oeuvre.

La saga prend son envol avec ce premier tome étonnant, magnifique et impressionnant. Henninot s’impose comme un auteur complet en adaptant avec brio le chef d’oeuvre d’Alain Damasio.
Rejoignez la 34ème Horde du Contre et faites face aux différentes humeurs des vents qui ne laissent que peu d’espoirs aux hommes.

 

Par BERTHOLD, le 17 octobre 2017

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