HOOD
Pierres de sang

Parker Robbins a 19 ans. Il vit de petits larcins et tente de s’en sortir entre une mère qui vit en hospice et une copine enceinte qui poursuit ses études. Lors d’un braquage foireux, il hérite d’étranges pouvoirs. Il décide alors de les utiliser mais pour son propre profit.

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur HOOD #1 – Pierres de sang

Chaque nouvel album de Brian K. Vaughan est devenu un petit évènement dans le monde des comics. Les lecteurs de « Y the last man » ou de « Pride of Baghdad » attendent avec impatience chacune de ses nouvelles sorties. On peut alors se demander pourquoi cette série qui date de 2002 arrive, dans nos contrées, seulement en 2008.
Cette série était passée inaperçue lors de sa sortie outre atlantique malgré de bonnes critiques. Mais quelques auteurs ont voulu donner une nouvelle vie au personnage imaginé par le scénariste. McDuffie mais surtout Brian M. Bendis et Ed Brubaker ont réutilisé Hood dans différentes histoires en lui donnant une vraie importance. Cette nouvelle jeunesse combinée au succès de Vaughan ont encouragé Marvel et Pannini Comics à rééditer cette mini série.
Bien leur en a pris, car il faut avouer que cette série vaut le détour. Actuellement, de nombreuses histoires mettent en scène les origines de super-héros que ce soit en BD ou au cinéma. Cette série reprend ce concept à la différence près que Hood n’est pas destiné à faire le bien. Looser, mari infidèle et fils ingrat, Parker récupère ses pouvoirs par hasard en voulant dévaliser un entrepôt. Il cherche à les utiliser pour son profit mais tout ne se passe comme prévu. Il doit alors se défendre contre la police, la pègre et même des super-héros.
Au-delà de l’histoire classique de genèse du personnage, le scénariste a su créer un univers riche. Il va nous amener dans les bas fonds d’une ville où mutants et humains dotés de supers pouvoirs louent leurs services aux plus offrants. L’ambiance est glauque, le récit est très noire dans cette ville où il est difficile de faire confiance à qui que soit. Au milieu de tout cela, se démène notre personnage qui tente d’apprivoiser ses nouveaux pouvoirs tout en essayant de rester en vie. Loin des stéréotypes, ce Hood semble plutôt paumé. Vaughan dévoile avec talent le background de ce personnage qui se pose de nombreuses questions. Le scénariste le place dans une intrigue riche en rebondissements où il est difficile d’anticiper sur l’action à venir. Le dessin de Kyle Hotz, auteur de Zombie chez Marvel, ajoute beaucoup de noirceur à l’ensemble malgré des visages parfois un peu caricaturaux.
A la lecture de cet album on comprend que des auteurs de renoms aient repris ce personnage dans des histoires comme les Nouveaux Vengeurs ou Daredevil.

Par Arneau, le 8 septembre 2008

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