HOMME QUI N'AIMAIT PAS LES ARMES A FEU (L')
Chili con carnage

En plein cœur du désert de l’Arizona, sous une chaleur torride, Byron Peck, avocat quelque peu débauché au barreau de Los Angeles et Knut Hoggaard, son client danois aussi massif que dérangé, se débarrassent de leur prisonnier mexicain Rodriguez après lui avoir soutiré certaines informations. En effet, tout deux ont un but bien précis, celui de recouvrer un héritage qui leur permettra d’influer sur le cours de l’histoire des Etats-Unis. Par ailleurs, Tim Bishop, jeune bagagiste écervelé d’Albuquerque, se voit alpagué par les conducteurs du train où il est monté clandestinement pour suivre la belle voyageuse Margot de Garine. Evincé manu militari hors de celui-ci, il assiste à son attaque par des forces rebelles mexicaines qui emmènent la jeune femme après que cette dernière ait proposé un marché avec le chef des bandits, Manolo Cruz. Ne s’avouant pas vaincu, Tim Bishop décide alors de suivre les traces des ravisseurs jusqu’à leur repère isolé. C’est ainsi qu’il va croisé le chemin de Byron Peck et Knut Hoggaard, qui, également intéressés par l’hacienda de Cruz, vont devoir composer avec l’inconstance du bagagiste abêti. Un carnage se prépare !

 

Par phibes, le 1 avril 2011

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Notre avis sur HOMME QUI N’AIMAIT PAS LES ARMES A FEU (L’) #1 – Chili con carnage

Wilfrid Lupano est à l’honneur en ce deuxième trimestre 2011. En effet, grâce à la maison Delcourt, son nom se voit affiché à trois reprises. Tout d’abord, le premier opus de sa nouvelle saga Le droit chemin, ensuite, le tome 2 de L’honneur des Tzarom et enfin, celui qui nous intéresse présentement, la première partie de L’homme qui n’aimait pas les armes à feu.

Avec un sous-titre aussi décalé, l’on comprend aisément que le scénariste d’Alim le tanneur nous entraîne dans une aventure de l’ouest mythique, à la sauce mexicaine épicée, dans laquelle la dérision a une place prépondérante. Pour ce faire, ce dernier a choisi d’animer des personnages on ne peut plus charismatiques, tout droit sortis d’un western spaghetti, à la psychologie subtilement étudiée et contrastée. Servie par des dialogues ciselés, agrémentée d’un raffinement généré par la personnalité recherchée de Byron Peck (qui n’aime peut-être pas les armes mais qui sait les faire parler) et d’effets bruts de décoffrage de malfrats mexicains, saupoudrée d’un zeste de féminité manipulatrice grâce à la belle aristocrate Margot, l’histoire contée possède des atours de malveillance pour le moins engageants. L’humour pince-sans-rire est des plus piquants, délectable au travers du jeu adroitement mené des protagonistes qui, de par leur intervention parfois sanglante, drainent une intrigue à rebondissements des plus divertissants qui met en balance l’histoire de l’Amérique entière.

Chili con carnage semble être le premier ouvrage grand public dessiné par Paul Salomone. Force est de constater que son style graphique est une pure merveille, tant la délicatesse de son trait et le travail dans le détail sont superbement exécutés. Son mode opératoire, colorisé avec grande précision, est clair, précis et bien sûr très explicite, le mouvement est fluide. Ses personnages ont un attrait conséquent grâce à leurs physionomies maîtrisées à la perfection entre élégance et bestialité, à leurs expressions multi évocatrices desquelles des embruns d’humour pourront être grassement appréciés. De plus, les arrière-plans sont soignés et confortent les ambiances d’un ouest américain des plus pimenté.

Un début excellent d’aventures retentissantes qui vaut pour les frasques irrésistibles de ses protagonistes, et qui reste à savourer grâce à ses arômes on ne peut plus épicés. Caraï !

 

Par Phibes, le 25 avril 2011

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