HOMICIDE, UNE ANNÉE DANS LES RUES DE BALTIMORE
18 janvier - 4 février 1988

Philippe Squarzoni adapte le célèbre livre de David Simon: "Homicide: A Year on the Killing Streets" qui raconte le quotidien des policiers à Baltimore, la ville qui tient un record avec 240 meurtres par an en moyenne… Nous suivons donc ces hommes à travers leurs enquêtes, la réalité de ce boulot parfois ingrat, dans les rues, les bureaux, le jour et la nuit…

Par fredgri, le 30 juillet 2016

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Notre avis sur HOMICIDE, UNE ANNÉE DANS LES RUES DE BALTIMORE #1 – 18 janvier – 4 février 1988

Mais attention, "Homicide, une année dans les rues de Baltimore" n’est pas réellement là pour nous décrire une à une les diverses enquêtes qu’ont mené ces policiers, malgré les deux ou trois exemples significatifs que peut nous présenter Squarzoni. Non, il s’agit bien plus de parler de ces hommes, de montrer le poids qui pèse sur eux, cette suite ininterrompue de meurtres qui finit par les blaser, quand bien même ils doivent continuer à faire leur métier, le mieux possible. On sent bien cette limite quand les choses commencent à devenir une habitude, qu’elles se banalisent…

Squarzoni (et donc Simon) s’attache alors à dépeindre au plus près et sans concession des portraits qui nous interpellent. Car, au fil de l’expérience sur le terrain, de la connaissance de la ville, l’enthousiasme peut être amené à s’étioler progressivement. Il faut être solide pour faire ce métier, pour élucider ces affaires qui finissent par toutes se ressembler. Mais en contre partie, ces portraits restent le plus objectif possible, il n’est pas question de dénoncer pour autant (tout du moins pas dans ce premier volume) des abus d’autorité, des malversations ou tout autres dérapages de ce genre, mais bel et bien de coller au plus près à la réalité de ces hommes et femmes qui ne sont en rien des héros de série télé pour autant…

Alors en effet, on n’est pas devant une série d’enquêtes trépidantes, très manichéennes, qui mettent en scène des super flics intrépides qui résolvent leurs affaires en trouvant des indices partout, mais c’est intéressant justement d’avoir une vision moins nette et lisse, moins spectaculaire aussi, plus attachée à un réalisme plus cru, et peut-être même plus "monotone"

Au fil de cette lecture, j’ai été touché par cette honnêteté qui se dégage de chaque case, par le ton des textes et cette volonté de rester concis. Parfois Squarzoni joue avec des pointes de pathos, des petits effets de manche, mais tout est au service d’un récit très efficace, presque envoutant !

Un très bon album !
Très conseillé.

Par FredGri, le 30 juillet 2016

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