HOLMES
La Dame de Scutari

Février 1854. Hopital de Scutari, côtes orientales turques, face à la Russie.
Le docteur Parks tente de soigner du mieux qu’il peut les soldats anglais blessés, mais il découvre que certains, malgré les soins donnés, ne survivront pas à l’opération.
Une quarantaine d’année après, le docteur Parks témoigne au tribunal au procès de Judy Brown, une habitante de l’East End, accusée de la mort de son enfant et de celui de Wallace Cavendish. Tout le monde la traite de monstre, mais le docteur Parks connait le mal qui touche la demoiselle, et qui provient de l’East End. Car après son expérience lors de la Guerre de Crimée, Parks s’est installé dans ce quartier de Londres pour aider ses habitants et trouver un moyen de les soigner. Il tente de témoigner en amenant des preuves que Judy Brown n’est pas coupable, mais malgré tout, le tribunal condamne la jeune femme à être pendue.
Dans la salle, Wiggins remarque que Mycroft Holmes semble intéressé par cette affaire. Il envoie un courrier à son ami, le Docteur Watson, pour l’informer. Ce dernier se trouve avec sa femme Mary au chevet d’une vieille femme qui a pris une balle alors qu’elle discutait avec le docteur et sa dame. Elle est restée inconciente une semaine, et d’après elle, ce n’est pas Watson qui était visé, mais bien elle. Elle qui fut la nourrice, puis la gouvernante durant sept ans de l’enfant de la personne qui a appuyé sur la détente. Cette personne se nomme Violet Holmes. Et elle est la mère de Sherlock…

 

Par berthold, le 3 septembre 2015

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Notre avis sur HOLMES #4 – La Dame de Scutari

En ce mois d’octobre, sort le quatrième livre La Dame de Scutari, d’une série attendue par de nombreux lecteurs : Holmes.

Là encore, Luc Brunschwig nous épate par la maîtrise de son écriture pour nous tenir en haleine avec cette excellente histoire.
Il commence par nous entraîner dans la Guerre de Crimée avec l’histoire du docteur Parks, que nous retrouvons comme témoin dans une affaire d’homicide, bien des années plus tard, dans un tribunal londonien. Petit à petit, nous découvrons la présence de Mycroft Holmes, surveillé par Wiggins, qui tient au courant le docteur Watson. Le passé de la famille de Holmes est lié à des événements qui ont eu lieu en Crimée.
L’intrigue est captivante et nous apprenons ainsi un pan de l’histoire de la mère de Sherlock Holmes.
Brunschwig nous régale avec ce livre. Il est un maitre dans la construction narrative et par cette façon de nous plonger dans l’intrigue.
Il signe une histoire sur les Holmes qui est supérieure à ce qui a pu être fait autour du personnage de Sherlock Holmes. Même au bout de quatre tomes, je reste sans voix devant une telle maitrise du sujet ! Il nous présente des personnages bien écrits, charismatiques, humains.
Il nous montre aussi la société anglaise de cette fin du XIXème siècle. Ce qui rend très réaliste cette histoire.
Un des passages les plus durs et des plus émouvants de ce livre est la mort de Judy Brown. Le scénariste marque bien l’horreur de ce moment. Et ne nous en dit pas vraiment plus sur la présence de Mycroft. Le mystère persiste…

Quand à Cecil, il nous laisse sans voix devant l’extraordinaire travail qu’il réalise. Il faut voir comment il joue avec les teintes de ses planches. Usant du bleu pour la partie concernant Watson et son époque et du sépia pour le milieu du XIXème siècle. Il donne du mouvement, du rythme à ce récit, même si au premier abord, cela peut sembler statique. Mais, c’est tout simplement magnifique. Il y a des cases qui sont de véritables tableaux.

La Dame de Scutari est une très belle histoire, un livre toujours aussi passionnant sur Holmes. Où plutôt, devrais je dire, sur les Holmes !
Brunschwig & Cecil sont en train de marquer l’histoire de la bande dessinée avec un nouveau chef d’oeuvre.
Un livre, une série, à ne manquer sous aucun prétexte et à découvrir au mois d’octobre 2015.
Un récit indispensable.

 

Par BERTHOLD, le 3 septembre 2015

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