HOLLYWOOD
Flash-back

En 1891, alors que sa femme et sa fille sont gravement malades, Max Lexter se met en contact avec Thomas Edison pour lui présenter son invention qui, selon lui, devrait révolutionner le monde de l’image animée et lui permettre de soigner sa petite famille. Mais le créateur tombe dans un traquenard qui lui vaut 6 mois de prison, si bien que quand il rentre chez lui, c’est pour apprendre le décès de sa femme et de sa fille. Totalement dépité, il finit par être recueilli par un duo de saltimbanques, Janet et Tom, avec lequel, de spectacles en inventions, ils finissent par aboutir dans les studios d’Hollywood pour créer la société de production C.L.M.. Mais cette ascension se fera en partie sans Janet dont la destinée a été moins clémente que pour les deux autres larrons. 20 ans plus tard, l’apparition inopinée d’une jeune fille se déclarant la fille de Janet est l’occasion de remémorer le passé mouvementé et passionné de cette dernière.

 

Par phibes, le 30 août 2010

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Notre avis sur HOLLYWOOD #1 – Flash-back

Utilisant en guise de titre l’un des symboles de l’industrie du cinéma américain, Jack Manini se lance dans une nouvelle série qui nous plonge dans les années 20, au moment où ladite industrie connaît les balbutiements du cinéma parlant et qu’une de ses fameuses sociétés, la CLM, se trouve dans une situation catastrophique. Et c’est l’histoire de cette société, fictive au demeurant, et surtout de ses membres qui l’on créée, que nous narre le "père" de Catacombes, La loi du Kanun et Nécromancy.

Pour ce faire, le scénariste nous engage dans une histoire parsemée de drames et de désillusions, de succès et de défaites, drainés par un inventeur trop naïf, Max, une femme de caractère, Janet, et un dandy habile du pistolet, Tom. A ce trio d’illuminés, y est adjoint une jeune femme, Jane, qui va représenter le point de départ d’une remémoration du passé des trois protagonistes ainsi que d’une relance de l’activité des studios C.L.M..

Le récit est très attrayant et se caractérise essentiellement par un aller et venu entre différentes époques, passé et présent. Par ce biais, on croise le chemin de Thomas Edison (l’inventeur prolifique de l’électricité, du phonographe…) qui apparaît sous une lumière peu avantageuse. On assiste également à l’avènement du cinéma via le kinétoscope de Max ainsi qu’aux tensions inhérentes à cette activité entre les créateurs, avec ces coups bas et ces envies de représailles. On pénètre dans l’histoire de Janet qui, pourtant morte, a droit au chapitre par le biais d’une voix off présente et évocatrice. On y découvre la jeune Jane qui semble s’investir totalement sur les traces de sa mère mais tout en gardant une part de mystère.

C’est Marc Malès qui vient assurer la partie graphique. Son superbe trait reconnaissable s’assimile parfaitement aux ambiances historiques de l’Amérique de fin du 19ème et début du 20ème. On retrouve le graphisme de sa série faite avec Jean Dufaux, Les révoltés, au regard de ses personnages élancés et de ses décors parfois sciemment déformés et réalistes. Son trait, d’une noirceur envoûtante, est idéal pour délivrer les émotions les plus fortes et dévoile une image de la femme extrêmement douce et mystérieuse.

Une première partie entreprenante pour une séance à visionner d’un œil intéressé. Allez, action, ça tourne !

 

Par Phibes, le 30 août 2010

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