Hokusai

Il est mondialement connu pour sa fameuse peinture intitulée "La grande vague de Kanagawa," mais le peintre japonais Katsushika Hokusai a également signé de très nombreuses œuvres sous d’autres noms d’artistes.

Depuis tout petit, l’envie de peindre l’a habité, mais c’est au détour de la quarantaine, alors qu’à l’époque, au Japon, l’espérance de vie était très faible, que Hokusai s’est donné plus que jamais dans son art. Il s’appelait lui-même le fou de peinture…
 

Par sylvestre, le 9 juillet 2010

Publicité

Notre avis sur Hokusai

C’est en effet tout petit, alors qu’il n’avait que cinq ou six ans et qu’il était petit livreur pour le compte d’une librairie, que celui pour qui on retiendra comme nom Hokusai a été sensibilisé à l’art. Depuis qu’il a su tenir un pinceau, il a dessiné et dessiné, encore et encore. Jusqu’au bout…

Dans le Japon d’alors, l’art marchait par écoles, par courants de styles, et les jeunes artistes apprenaient auprès d’un maître. Avant de vivre de son art, Hokusai a eu une brève expérience dans la gravure sur bois, d’ailleurs. Mais il a vécu du dessin et de la peinture, quoique "vivre du dessin et de la peinture" est peut-être un mauvais choix de mots puisque Hokusai nous est plutôt présenté pauvre avec comme unique préoccupation la peinture (et les femmes…)

Au début de ce manga Hokusai publié dans la collection Sensei des éditions Kana, Hokusai est le nom que l’artiste vient d’adopter, et l’on s’amuse de voir qu’il ne perce pas (encore) avec ce nom. On s’en amuse, écris-je, parce qu’on sait qu’il va ensuite être plus que reconnu sous ce pseudonyme ! Ce qu’on savait moins, c’est tous ces autres noms avec lesquels il a signé moult autres œuvres : les collectionneurs et autres conservateurs de musées doivent s’arracher les cheveux pour faire le bilan de l’œuvre du maître peintre ! D’autant qu’on sait, et c’est abordé dans cette bande dessinée, qu’il a aussi beaucoup œuvré sur commande pour des particuliers ou qu’il a composé des œuvres aussi originales qu’embarrassantes à présenter, comme un dessin sur un grain de riz ou une réalisation sur une surface avoisinant les 245m² (150 tatamis) !!!

C’est Shotaro Ishinomori, par ailleurs auteur de la série sur le fond ô combien différente Cyborg 009, qui a dessiné Hokusai sur plus de 580 planches. Enorme travail, donc, pour cet épais ouvrage, hommage en son genre au maître-peintre dont il dresse en BD une biographie originale et dont il reproduit quelques œuvres… Ce n’est pas le seul manga sur Hokusai, d’ailleurs : Kazuo Kamimura aussi s’est par exemple prêté à l’exercice en publiant Folles passions (également chez Kana, en cours de publication en VF à la date de cet avis).

Hokusai n’a pas cessé toute sa vie durant de se remettre en question, de vouloir progresser et d’apprendre des autres. Différentes phases de sa vie d’artiste sont chapitrées de telle manière que la chronologie n’est pas exactement respectée, mais la fin du manga correspond à la fin de la vie du maître peintre qu’on aura découvert dans ce manga sous un jour humain et non sous un jour plus académique, plus classique.

A découvrir !
 
 

Par Sylvestre, le 9 juillet 2010

Publicité