Histoires courtes de Naoki Urasawa

Kana publie un épais recueil des histoires courtes imaginées et dessinées par le grand Naoki Urasawa, auteur – entre autres – de Monster, Pluto ou de 20th century boys. Il s’agit d’histoires publiées entre 1980 et 1986, dont la nouvelle Return, qui permit à Urasawa de recevoir le prix du “meilleur manga – jeunes talents” chez Shogakukan. Au total, 25 nouvelles vous attendent, au fil de plus de 550 pages.

Par legoffe, le 18 décembre 2011

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Notre avis sur Histoires courtes de Naoki Urasawa

Kana fait preuve d’une intéressante initiative en publiant un recueil d’histoires courtes d’un grand mangaka, Naoki Urasawa.

Inutile de présenter cet auteur né en 1960 et qui a séduit le public français avec les séries majeures citées plus haut. Mais connaissez vous ses débuts ? Rien n’est moins sûr. Vous avez l’occasion de vous rattraper avec ce livre qui montre, d’une certaine manière, la gestation d’un succès.

Une interview de Urasawa rappelle, d’ailleurs, la chance que les éditeurs ont donné au mangaka pour se former et se préparer, lui laissant le temps de fourbir ses crayons avant de se lancer dans de longues séries.

Il y a donc du bon et du moins bon dans ce recueil, c’est évident. Mais, globalement, nous découvrons déjà des scénarios bien maîtrisés et souvent accrocheurs, d’autant que l’auteur prend déjà le soin d’apporter une réelle profondeur à ses personnages. Ils sont souvent attachants.

Les genres sont multiples, mais les héros sont souvent des jeunes presque ordinaires. Polar et science fiction sont régulièrement au programme. L’humour est aussi assez présent. Les aventures du policier (sept histoires à lui seul) sont très sympathiques et on aurait plaisir à le retrouver, peut être dans des intrigues plus étoffées. Une exception à tout cela, le récit sombre et teinté d’érotisme Shijuku Luluby, qui offre un autre aspect du travail d’Urasawa et qui est de qualité.

Les connaisseurs retrouveront un autre élément récurrent chez le mangaka : la musique. Elle jalonne les histoires, telle une bande originale, quand ce n’est pas le héros qui joue de la guitare (l’auteur lui même est guitariste).

Côté graphismes, nous assistons là encore aux évolutions du style d’Urasawa. Les premières histoires montrent des coups de crayons moins précis, moins détaillés. Puis le style s’affirme, même s’il n’est pas encore à la hauteur de ce que nous connaissons aujourd’hui de l’auteur.

Voilà donc un livre qui devrait séduire les inconditionnels d’Urasawa et leur offrir quelques heures de lecture.

Par Legoffe, le 18 décembre 2011

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