L'histoire de Mandrin en BD

Mandrin est né en Isère en 1725. À l’aube de ses trente ans, il va défrayer la chronique et devenir le cauchemar des autorités dans tout le Dauphiné. Surnommé le « capitaine général des contrebandiers », il va devenir le roi d’une bande atteignant, un moment, plus de cent personnes.

Adulé par le peuple, qui voit en lui un rebelle à l’injustice des nobles, il va rapidement entrer dans la légende. Ses exploits ne dureront pourtant que deux ans. Il sera attrapé puis supplicié sur la roue à Valence le 26 mai 1755.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur L’histoire de Mandrin en BD

Cet album a été édité à l’occasion d’une exposition dédiée à Mandrin au Musée Dauphinois de Grenoble en 2005, en partenariat avec Glénat et le quotidien le Dauphiné Libéré.

Pour raconter l’histoire du célèbre bandit, l’éditeur a fait appel à deux auteurs reconnus dans le monde de la bande dessinée, Philippe Bonifay et Fabien Lacaf.

Tous deux ont essayé de reconstituer l’époque et les faits de la manière la plus précise possible, en la faisant raconter par des « témoins ». Ils présentent ainsi les principaux épisodes de la vie de Mandrin. Cela commence par le convoi qu’il monte pour fournir le ravitaillement aux troupes françaises, en guerre en Italie. Une mésaventure qui conduira à sa ruine en raison du non-respect des engagements de l’Armée. La suite est faite de rapines et de d’attaques des Fermes Générales (l’équivalent de nos centres des impôts).

Le contexte historique n’est pas inintéressant car il permet de découvrir la vie des gens du Dauphiné sous le règne de Louis XV. Malheureusement, le récit est conduit de façon un peu trop rapide et nous balance d’un épisode à l’autre sans plus de détails sur la vie de ces bandits.

Il est vrai qu’il a fallu raconter en 41 pages plusieurs années de périples, notamment les deux ans où Mandrin se fit appeler le « capitaine général des contrebandiers ». Ce n’était pas un pari évident. Du coup, l’aventure manque souvent de profondeur et ne permet pas non de développer l’Histoire de l’époque. C’était pourtant le principal intérêt de l’affaire car les aventures de Mandrin n’ont de réelle valeur que si l’on se penche sur l’environnement sociologique de l’époque.

Par Legoffe, le 28 janvier 2008

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