Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler

Zorbas, un grand, gros et gentil chat noir d’Hambourg, prend un bain de soleil lorsqu’une mouette s’effondre près de lui. L’oiseau a été victime d’une nappe de pétrole et elle est épuisée par ce dernier vol.

La mouette sait qu’elle va mourir. Elle fait jurer à Zorbas de veiller sur l’oeuf qu’elle va pondre et d’apprendre au futur poussin à voler. Le chat lui en fait la promesse, même s’il voit plutôt dans ces paroles le délire d’une créature en détresse. Il part chercher du secours. Hélas, à son retour, l’oiseau est mort. Mais il a eu le temps de pondre son oeuf…

Par legoffe, le 29 novembre 2021

Notre avis sur Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler

Cever adapte, ici, la fable du grand écrivain chilien Luis Sepulveda. Le dessinateur explique être tombé sous le charme du livre qu’il avait emprunté à sa fille. Il a alors contacté son auteur, qui a accepté que Cever en réalise une version en bande dessinée.

Il n’est pas étonnant que Sepulveda ait dit oui en voyant les croquis du dessinateur. C’est du très beau travail que fournit l’artiste. Ses planches, en noir et blanc, sont d’une grande finesse, et ses animaux semblent incroyablement vivants. Il faut aussi saluer la cinématique des scènes. L’approche visuelle est créative, souvent originale. Cever se fait visiblement plaisir, alternant des planches riches en cases et des doubles pages avec un seul dessin.
Le plus étonnant est le choix d’offrir des graphismes hyper réalistes pour une fable animalière. Et, pourtant, l’ensemble fonctionne parfaitement !

Quant à l’histoire, que certains d’entre-vous connaissent sans doute déjà, elle est très belle. C’est une ode à la générosité et à l’ouverture sur les autres. Ce message sur la différence est particulièrement salvateur à notre époque, marquée par le repli sur soi.
Et, mieux encore, la fable est racontée avec humour et originalité. On s’amuse beaucoup des dialogues entre les animaux. Cela donne un beau conte, qui plaira autant aux adultes qu’aux enfants.

Merci à Cever pour son adaptation. C’est le premier album de bande dessinée de ce scientifique et illustrateur franco-suisse de 62 ans. Vu son talent, il est bien dommage qu’il n’ait pas été édité plus tôt. Mais on a bon espoir qu’après ce coup de maître, nous le re croisions vite dans les rayons des librairies.

Par Legoffe, le 29 novembre 2021

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