Hispaniola

1938, non loin d’Alger. Le capitaine Lacombe passe un bon moment avec la femme de son colonel qui, malheureusement, les surprend. Alors qu’il menace de son arme Lacombe, l’officier est tué par sa femme. Pour qu’elle n’ai pas d’ennuis, le capitaine doit partir et ainsi déserter la Legion.
Il embarque clandestinement sur un bateau qui fait route vers Marseille. Mais, lorsqu’il est controlé par la marine italienne cela tourne mal. Lacombe est arrêté et les marins tués. Les italiens conduisent l’ex-officier au port de Vinaroz pour le confier à la police espagnole…

 

Par berthold, le 10 août 2020

Notre avis sur Hispaniola

Hispanolia est le nouvel album de Lele Vianello chez Mosquito.

L’ancien camarade d’Hugo Pratt nous convie à une aventure qui nous conduit de l’Algérie à l’Espagne, frappée par la Guerre Civile.
Nous suivons cet ancien officier de la Légion Etrangère qui a du déserter après que sa maitresse ai tué son mari, le colonel et officier supérieur de Lacombe. A partir de là, les ennuis s’accumulent pour lui, il finit par passer du temps dans une prison espagnole avant d’être libéré par les ennemis des franquistes et par amitié pour son camarade de cellule, il rejoind la Brigade Anarchiste ou il croise Paula Corlaus, roumaine et pilote de chasse.
L’aventure est donc bien au rendez vous. Dans la dernière partie de l’album, Vianello nous étonne avec le dernier baroud d’honneur de Lacombe.
Ce récit permet à l’auteur de parler de la Guerre d’Espagne et de la participation des italiens au conflit. Le personnage de Lacombe est un héros très prattien, salaud et juste. Il ne tombe pas non plus dans la caricature habituelle à ce genre d’histoire.
A propos de Pratt, Vianello se permet aussi une petite allusion à un certain marin bien connu, mais, est ce bien lui ?

Graphiquement, le trait de Vianello reste proche de celui de Pratt. N’oublions pas qu’il fut son ami et complice. En attendant, il nous donne de belles pages en noir et blanc, bien rythmées et efficaces à souhait.

Un bon récit d’aventure, classique dans l’ensemble, mais avec un final suprenant.
Vianello se construit une petite œuvre, depuis quelques années, qui mérite d’être découverte.

 

Par BERTHOLD, le 10 août 2020

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