Hibakusha

 
Parce que son père y était en poste, Ludwig a grandi au Japon avant de rentrer en Allemagne. Des années plus tard, pendant la seconde guerre mondiale, c’est en qualité de traducteur qu’il est retourné au pays du soleil levant pour servir le Reich.

C’est là qu’il a rencontré une belle Japonaise de qui il s’est épris. Mais le conflit ne tournait plus à la faveur des nazis ni de leurs alliés japonais et les raids aériens de l’armée américaine se faisant de plus en plus menaçants, notamment dans le ciel d’Hiroshima où Ludwig travaillait, ce dernier a un jour supplié sa belle d’aller rejoindre sa famille à la campagne plutôt que de risquer d’être blessée lors d’un bombardement.

Bien lui en a pris : le 6 août 1945, Enola Gay larguait "Little boy", transformant Hiroshima en un piège de feu et de radiations qui fit des centaines de milliers de victimes et d’énormes dégâts…
 

Par sylvestre, le 3 juillet 2017

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Notre avis sur Hibakusha

 
Hibakusha, c’est le nom qu’on donne aux victimes des bombardements de Hiroshima et de Nagasaki. Hibakusha, c’est désormais aussi le titre de l’adaptation en bandes dessinées de la nouvelle Hiroshima, fin de transmission que l’on doit à Thilde Barboni : une nouvelle qui nous raconte la touchante histoire d’un amour que la folie des hommes a brutalement rendu impossible.

La littérature est pleine d’amours que la guerre a rendu impossibles, me direz-vous… Et c’est vrai ! Néanmoins, cette bande dessinée parue dans la collection Aire Libre des éditions Dupuis est à découvrir pour différentes raisons. La première, c’est bien sûr l’histoire qu’elle adapte, une histoire aux ambiances lourdes se déroulant à la fin du conflit mondial, au Japon, à une période où les Allemands se savent battus, capitulent (et deviennent même ainsi des traitres aux yeux de leurs alliés japonais !). Une histoire dont le héros Ludwig Müller est un pion que son handicap a toutefois et heureusement mis à l’écart du front et des combats.

Mais c’est aussi une histoire où une particularité liée à la bombe atomique qui a dévasté Hiroshima donne au récit son côté original et à l’amour entre Ludwig et son amante japonaise son côté magique et éternel. Sans en dévoiler trop pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture et de la découverte, je vous demanderais simplement : Avez-vous déjà entendu parler des "ombres" d’Hiroshima ?. C’était non en ce qui concerne votre serviteur, et avoir vu comment Thilde Barboni a intégré cette notion d’"ombres" à son histoire m’a ému et m’a immédiatement poussé à me renseigner sur ce fameux et incroyable phénomène.

Très belle histoire, contexte historique exceptionnel, joli dessin tendant parfois à l’impressionnisme et invitation à s’informer un peu plus… Tous les ingrédients sont là pour que cette BD soit pour vous aussi un coup de coeur !
 

Par Sylvestre, le 3 juillet 2017

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