Les heures noires

 
Après ses études de médecine, le jeune Alexis n’a pas voulu commencer à exercer en Europe et c’est ainsi qu’il a rejoint le D.A.U. (Développement Afrique Unie) pour s’investir dans une campagne de vaccination au Kariwaï, un pays très aride, très pauvre et encore très sauvage. Le malheur pour Alexis et pour ceux qui l’accompagnent dans cette mission auprès des populations, c’est que des tensions très fortes existent entre les partisans du président Mizumbu et les Forces Chrétiennes du Panchaka conduites par Eugène Tumazi. Et qu’ils vont se retrouver au beau milieu de tumultes engendrés par l’instabilité politique…
 

Par sylvestre, le 15 mars 2015

Notre avis sur Les heures noires

 
Le titre Les heures noires joue manifestement sur le fait que cette histoire se passe en Afrique en plus de nous avertir que la situation est très instable au Kariwaï, le pays (fictif) où l’action a lieu. Mais dans le corpus du livre, tout n’est pas noir "graphiquement parlant" : au contraire, les nombreuses planches (environ 160) sont très claires, très colorées, très lumineuses.

Il faut dire qu’on est en Afrique, sous un soleil parfois écrasant, et que les jaunes du soleil et du sable irradient les scènes auxquelles on assiste. Oui, on est en Afrique… Dans une Afrique imaginée par les auteurs, dans un pays qui rassemblerait à lui seul tout ce que le continent noir peut avoir de fascinant. De fascinant "négatif" : le côté inhospitalier représenté par le désert aride, les animaux sauvages et la pauvreté… Le côté pourri personnifié par les politiques corrompus ou cruels… Le côté dangereux amené par les guerres qui y ont lieu… Mais de fascinant "positif" aussi, avec le côté "Afrique, terre de tous les possibles", avec l’exotisme, avec la beauté des paysages ou avec les intérêts socioculturels qu’offre ce continent…

Au milieu de tout ça, trois Occidentaux et leur chauffeur local vivent la grande aventure. Menant plus ou moins facilement à bien la campagne de vaccination qu’ils font, ils vont voir leurs destins se mêler à l’Histoire en marche de ce pays qui n’est pas le leur : victimes ou acteurs involontaires, ils vont être grandement chahutés et se retrouver mêlés à des enjeux qui les dépassent…

Il y a du stress dans ce récit, de la violence… Mais aussi de l’humour et de l’amour. On est à cheval entre la dure réalité et une certaine magie toxique : bienvenue dans l’Afrique de Fabien Tillon et de Gaël Remise !
 

Par Sylvestre, le 15 mars 2015

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