HERITAGE DES TAIRONAS (L')
Monde nouveau

Jeune fils d’une famille de petite noblesse normande, Richard est amoureux d’Amélie, fille de bourgeois fort aisés. Son tort est d’être le cadet et c’est son frère, dont il a été constamment le souffre-douleur, qui, par une décision des deux familles épousera la jeune Amélie laquelle se soumet très docilement à ce mariage.
Richard, lui, ne pouvant accepter que celle qu’il aime se retrouve mariée à son frère, décide de quitter la France le matin même du mariage pour retrouver son cousin en Amérique.

Par olivier, le 25 février 2015

Notre avis sur HERITAGE DES TAIRONAS (L’) #1 – Monde nouveau

Dans ce territoire où tout est possible, où chaque individu peut donner forme et sens à ses rêves, Richard va se découvrir un sens inné de la négociation.
Secondant son cousin, il négocie avec tact et honnêteté le rachat de propriétés, mais ce jeune homme plein de vertus, croyant en l’honnêteté de l’homme découvre une Amérique disparate où les hommes sont cupides et violents. Sa naïveté naturelle est mise à rude épreuve mais il découvre aussi que la volonté de certains peut faire bouger des montagnes et construire un grand avenir à cette jeune nation.

Sa rencontre avec Gareth Booth, un constructeur de chemin de fer marque un tournant dans sa vie. Ce dernier l’engage afin de négocier avec les fermiers le rachat de leurs fermes situées sur le tracé du chemin de fer de la Southern Pacific Railroad.
Parfaitement à l’aise dans ce domaine, Richard parviendra systématiquement à convaincre les fermiers de quitter leurs terres sans avoir recours à la force.
Il lui reste toutefois une certaine amertume quand sa tâche est accomplie. Même s’il est persuadé de s’être montré le plus honnête possible, il restera celui qui a privé de leurs possessions les fermiers.au profit du progrès.

Avec une écriture qui s’attache à un seul personnage central, avec une volonté marquée de n’en montrer que le côté humain, généreux, scrupuleux, on perd totalement de vue la réalité de la vie sur le terrain. Rien sur les milliers de coolies chinois ni sur les colossaux travaux d’aménagement nécessaires au passage du rail.
On pourra regretter que ce qui aurait pu être une superbe toile de fond, permettant de faire ressortir les qualités du jeune Vicomte face à la dureté du milieu et des hommes qui y travaillaient soit totalement gommé.

Richard de la Ruquerie et Stéphane Beauverger nous proposent un western psychologique, sans grand relief, un album complet pour nous convaincre que le personnage principal est un homme bon et généreux.
On ne peut qu’espérer que ce principe de base étant maintenant bien assimilé par les lecteurs le second tome verra enfin le récit démarrer.

Heureusement, le dessin d’Elvire de Cock expressif et élégant, maintient l’attention. Sa mise en scène dynamique, axée sur les relations qu’entretient Richard avec les autres protagonistes anime l’ensemble de l’album.
Ses portraits sont un concentré des sentiments qui animent les personnages, un regard, un poing serré de colère et c’est toute l’ambiance western qui surgit.

Par Olivier, le 25 février 2015

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