HERCULE POIROT
Poirot joue le jeu

Hercule Poirot a répondu à l’invitation de Mrs Oliver, la célèbre romancière, pour participer à une grande kermesse organisée par cette dernière dans le Devon, à Nasse House. Outre les activités traditionnelles, l’écrivaine a décidé de profiter de la présence du détective belge pour animer une course à l’assassin. Toutefois, Mrs Oliver a des présomptions sur la bonne marche de la fête car une ambiance délétère plombe les préparatifs. Elle compte donc sur Poirot pour en surveiller le déroulement. Après avoir fait le tour du propriétaire et fait quelques rencontres sur son chemin, Poirot fait la connaissance de ses hôtes, Sir George Stubbs et son épouse Lady Hattie ainsi que toutes les personnalités qui l’entourent. Après que Mrs Oliver l’a informé des derniers éléments de la course du lendemain, le détective gagne sa chambre non sans avoir procédé à l’analyse de ses hôtes et découvert quelques manèges qui l’interpellent. Le lendemain, alors que Hattie reçoit une missive de son cousin qui la met en pleur, Poirot apporte son aide aux derniers aménagements pour l’accueil du public. C’est lors d’un dernier tour de garde avant le jeu que le policier découvre le cadavre de la jeune femme qui devait jouer la victime. Force est de constater qu’il a un assassin qui erre dans la kermesse. Qui plus est, peu de temps après, Lady Hattie disparaît. Quelle est donc cette énigme ? Poirot va donc jouer à ce jeu dont il est passé maître, celui de l’investigation…

Par phibes, le 22 septembre 2022

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Notre avis sur HERCULE POIROT #8 – Poirot joue le jeu

Publié originellement en 1956, le roman éponyme « Poirot joue le jeu » se voit via la collection Agatha Christie de chez Paquet faire l’objet d’une adaptation en bande dessinée. Pour la deuxième fois dans cette saga, Marek se donne la mission d’illustrer en solo cette nouvelle enquête du fameux détective à la notoriété internationale.

Pour cela, l’auteur a repris intégralement ce qu’il avait réalisé précédemment sous le couvert de l’éditeur Emmanuel Proust (tome 21) édité en juillet 2011, se donnant comme obligation de redétricoter ce qu’il avait fait pour le reproposer dans une forme plus littérale.

Les deux cent cinquante pages que composent initialement cette équipée policière se voit donc traitée en un peu plus d’une soixantaine de planches (contrairement à 46 la fois précédente). Marek s’est donc employé à contracter l’histoire à la faveur d’un choix assurément difficile. Mais on peut affirmer que l’artiste s’en sort particulièrement bien malgré toutefois quelques raccourcis qui auraient pu demander des explications supplémentaires.

Le résultat se veut convaincant dans sa forme classique appuyée par des dialogues indispensablement fournis. On parvient à suivre avec une certaine facilité les péripéties qui, comme d’accoutumée, regroupent un lot de personnages suspects que le fameux limier belge, avec son superpouvoir d’analyse, va interroger, épier, rejeter ou accuser jusqu’au temps de ses conclusions toujours aussi impressionnantes. On peut considérer que Marek parvient avec un réel brio à restituer le développement de cette enquête sans nous perdre définitivement.

Grâce à son trait ligne claire assez conventionnel, l’artiste montre qu’il est arrivé à se mettre au diapason du récit adapté, le révélant pour la deuxième fois, sous une forme illustrée toujours bien appréciable à parcourir. Poirot et ses suspects sont bien représentés, évoluant dans un cadre d’époque qui dénote une belle rigueur artistique (les arrière-plans sont vraiment soignés).

Une nouvelle revisite du roman d’Agatha Christie signée Marek, assurément classique mais particulièrement bien conçue, que les adeptes de l’univers policier so british de la fameuse romancière ne bouderont pas.

Par Phibes, le 22 septembre 2022

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