HELLBOY (EDITION DELUXE)
Les Germes de la Destruction/Au Nom du Diable

East Bromwich, le 23 décembre 1944. Une troupe de Rangers est conviée à une mission très spéciale. Ils sont accompagnés de trois médiums et du héros, la Torche de la Liberté. Ils doivent empêcher un commando d’élite nazi de réussir leur mission: amener sur Terre une créature des Enfers. La cérémonie menée par l’înfame Raspoutine réussit à moitié. En fait, la créature se retrouve devant les alliés : il s’agit presque d’un enfant, et ils l’appellent Hellboy…

Par berthold, le 12 décembre 2016

Notre avis sur HELLBOY (EDITION DELUXE) #1 – Les Germes de la Destruction/Au Nom du Diable

Delcourt propose une nouvelle édition prestigieuse de la série créée en 1993 par Mike Mignola : Hellboy.
Ainsi, on peut redécouvrir les deux premiers tomes dans cette nouvelle édition qui nous propose plus de 40 pages de croquis en plus. Rien que pour ça, cet achat est hautement recommandé ! Une édition à la hauteur du talent de Mignola.

Du coup, c’est avec un grand plaisir que nous replongons dans les premières aventures d’Hellboy !
Dans ce volume, on retrouve le récit qui a inspiré, en partie, le film de Guillermo Del Toro. On assiste à la "naissance" de Hellboy si l’on peut dire. Et à son premier affrontement contre Raspoutine et des nazis survivants de la deuxième guerre mondiale.

Mignola est aidé par le "vétéran" John Byrne pour le scénario. C’est une grande aventure, sombre, avec un peu d’humour. On y fait la connaissance d’Abe Sapien et Liz Sherman, on en sait, pour l’instant, assez peu sur l’amphibien, mais on en apprend un peu plus sur la jeune femme.
Le génie de Mignola, au dessin, éclate avec ce personnage. Son trait est unique. On note aussi l’influence lovecraftienne avec les créatures. On peut aussi noter l’évolution du trait !

"Au nom du Diable" est une des plus longues aventures d’Hellboy, l’une des meilleures. C’est passionnant et les détails ont leur importance pour les prochains tomes d’Hellboy, Mignola sème différents petits indices pour la suite. Par exemple, on croise une créature que Liz ramène à la vie. Cette créature sera, plus tard, intégrée au B.P.R.D. sous le nom de Roger l’Homoncule.

Mignola aborde le thème du Vampire sous un angle différent du mythe du Dracula de Bram Stoker (on peut voir d’ailleurs un portrait de Vlad Dracul dans le musée de cire de New York dans l’album). On fait la connaissance de Hécate, un autre démon qui en veut à Hellboy. De même que Baba Yaga que l’on retrouvera ensuite dans une autre histoire. On croise aussi d’autres monstres nazis comme le docteur Kroenen.
Du côté du B.P.R.D. il y a Leach ou le professeur Kate Corrigan.
Mignola créé des ambiances fantastiques avec son dessin, ses aplats noirs. Ses décors donnent un peu la chair de poule. On sent l’influence des films Hammer des années 50, ainsi que des lectures de Lovecraft, Poe ou Stoker.
Mignola fait rentrer son personnage Hellboy dans la légende de la bande dessinée. Petit à petit, il construit une oeuvre importante qui est considérée par beaucoup comme un des chefs d’oeuvres de la BD. Et puis, graphiquement, il n’y a rien à redire ! C’est du bel ouvrage !

N’hésitez pas à vous procurer cette magnifique édition !
Très recommandé !

Par BERTHOLD, le 12 décembre 2016

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