HEDGE FUND
L'héritière aux vingt milliards

La prison a été un électrochoc pour Franck Carvale. Il a, depuis, pris la tête d’un fonds d’investissement, Bright Capital, qui se veut performant mais aussi éthique. Il vérifie ainsi que les entreprises dans lesquelles il investit respecte les droits de l’Homme ou l’environnement, ce qui vaut parfois des surprises à quelques conseils d’administration pas aussi scrupuleux qu’ils ne l’annoncent.

Cette démarche interpelle une riche héritière, tout juste majeure, qui souhaite investir pour aider son pays d’origine, l’Erythrée. Elle propose donc à Franck de l’aider dans son projet. Mais les projets les plus beaux peuvent parfois vite dériver…

Par legoffe, le 11 novembre 2017

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Notre avis sur HEDGE FUND #4 – L’héritière aux vingt milliards

Après l’affaire des subprimes, les auteurs nous entraînent dans un nouveau cycle qui traite, cette fois, de l’éthique dans les entreprises. Les multinationales sont, en effet, sous pression aujourd’hui pour plus de respect des valeurs sociales ou environnementales. Labels, chartes… l’investissement se veut plus responsable ou, tout au moins, tente de l’être. Car la négligence et le cynisme ont encore de beaux jours devant eux comme nous le raconte cette bande dessinée.

Outre les sous-traitants que l’on « oublie » de contrôler, la recherche du profit contraint aussi, parfois, à faire des concessions auprès des dirigeants de pays en voie de développement. Des hommes qui n’ont guère de considération pour leurs habitants mais plutôt pour leur porte-feuille. Tristan Roulot et Philippe Sabbah dépeignent cet univers de façon glaçante. Ils instaurent un climat pesant et inquiétant dès que Franck Carvale atterrit en Erythrée.
Pour l’heure, nous ne connaissons pas encore la nature précise du danger, mais les dernières pages donnent indéniablement envie de connaître la suite.

Patrick Hénaff donne vie efficacement aux personnages et à cet univers, dans un style réaliste aux lignes classiques mais plaisantes.

L’ensemble fonctionne donc très bien. Reste à savoir si vous allez avoir envie de vous frottez au cynisme du genre humain et à celui des businessmen en particulier…

Par Legoffe, le 11 novembre 2017

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