HECTOR UMBRA
Intégrale

Hector et Frantisek sont invités dans le club le plus branché de Munich pour applaudir leur ami Osaka Best qui est en phase de devenir un DJ très en vogue. Mais, alors que la fête commence et que les danseurs entrent en transe, Osaka s’évapore sans laisser la moindre trace dans la cabine de mixage.

Beaucoup pensent qu’il s’agit d’une excentricité du DJ, mais Hector n’y croit pas un instant. Il se lance sur les traces de son ami. Un chemin semé d’embûches, entre une secte prête à défendre son nouvel « élu » et des créatures venues de plus profond de nos angoisses.

Par legoffe, le 28 septembre 2009

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Notre avis sur HECTOR UMBRA # – Intégrale

En 2003, Uli Oesterle faisait une entrée remarquée dans le monde de la bande dessinée avec son premier tome des aventures de Hector Umbra. A tel point que le livre était nominé en 2004 à Angoulême dans la catégorie « Meilleur premier album ». De quoi motiver les lecteurs à se ruer sur l’album. Mais, ensuite, plus rien… Cinq ans sans nouvelles. A croire que l’auteur allemand avait disparu avec ses étranges créatures.

Et puis, soudain, Akiléos nous sort l’artillerie lourde avec ce livre de plus de 200 pages. Il s’agit ni plus ni moins que de l’intégrale ! Bon, rassurez vous, vous n’avez manqué aucun épisode entre les deux. L’auteur, en fait, a finalement tout publié d’un coup. Surprenant, mais peut être pas tant que ça de la part d’un homme qui a imaginé un récit alambiqué, mélange de polar et d’aventure fantastique.

Au départ, on pense à une histoire d’extraterrestres venus envahir la Terre. Mais, finalement, le scénario est bien plus subtil. Oesterle nous parle ici d’amitié, d’amour et des tourments qui menacent parfois de nous faire fléchir ou, pire, de nous effondrer. Le tout est, bien sûr, très imagé, dans une aventure qui nous entraîne dans les bas-fonds de Munich, dans ses boîtes de nuit ou ses ruelles sombres, ces lieux où les hommes se perdent, parfois pour toujours.

L’ambiance graphique, d’ailleurs, épouse parfaitement les contours du récit. Si la ligne est claire, les couleurs sont souvent sombres. L’auteur s’amuse avec les contrastes, donnant une atmosphère décidément étrange au livre. Dans ce fatras de mystères et de personnages insolites, Oesterle surprend sans cesse le lecteur sans pour autant le perdre, ce qui est déjà un exploit. Il parvient à pondre un vrai polar et un vrai récit fantastique, teintés d’humour noir. Ainsi, après un démarrage un tantinet laborieux du fait de longs dialogues, on se laisse volontiers entrainer dans cette quête un peu dingue qui nous ramène à nos fondamentaux, à commencer par l’amitié ou la confiance en soi. Etonnant !

Par Legoffe, le 28 septembre 2009

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