HAWKEYE
L.A. Woman

(Hawkeye 14, 16-18, 20, Annual 1)
Kate Bishop se dit que prendre un peu le large à L.A. lui fer du bien, loin de Clint… Elle a besoin d’un peu d’indépendance, de voler de ses propres ailes… Mais arrivée sur place elle se rend compte que non seulement elle n’a finalement pas beaucoup de moyen, mais qu’en plus Madame Masque règne sur la place, et cette dernière a bonne mémoire… Kate réussit à se sortir de la situation et pour tenter de subsister elle décide de devenir une sorte de détective/super héroïne à louer. Elle doit alors retrouver des orchidées volées, aider un vieux chanteur à remettre la main sur des enregistrements qu’on lui a volé…

Par fredgri, le 7 novembre 2014

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur HAWKEYE #3 – L.A. Woman

David Aja a visiblement besoin de davantage de temps pour livrer ses pages et la série subit naturellement des retards. Du coup, Fraction rajoute quelques fill-in pour combler ces retards, mettant en scène la compagne du héros, dans des aventures solo, à L.A. Les dessins sont alors confiés à Annie Wu.
Ce troisième volume, qui aura mis du temps à arriver rassemble donc ces différents épisodes dont la trame commune a commencé dans l’Annual 1 !

Évidemment, on perd un chouilla au change car, qu’il s’agisse de Puldo comme du Wu, les mises en pages sont nettement moins inventives ! Par contre, on sent aussi que tout est beaucoup plus axé sur les personnages, leur ressenti, qu’il y a moins d’esbroufe formaliste !
Et c’est finalement pas plus mal. On reste concentré sur le récit, et plus trop sur les étourdissantes trouvailles d’Aja. Pulido livre un épisode bourré de charme et Wu s’en sort, progressivement, très bien. Son style a moins de charme à mes yeux, moins stylisé, moins typé, mais on s’y fait très bien et sa Kate gagne petit à petit en charisme, c’est très bon !

De son côté Matt Fraction peine un peu à rendre l’arrivée de Kate en ville palpitante, c’est laborieux jusqu’au moment ou elle décide réagir face à Madame Masque. A partir de ce moment, en effet, c’est tout de suite bien plus captivant, d’autant qu’ensuite, lorsqu’elle devient "détective", le ton change, gagne en humour, avec un côté délicieusement décalé, parfait !

Avec cette série, on est loin des grandes sagas super-héroïques, bourrées de super vilains mega balaises, Fraction concentre son propos sur les caractérisations et sur le rapport de l’héroïsme avec le quotidien.
Car certes Kate a fait partie des Avengers, elle a un palmarès impressionnant, néanmoins elle reste une jeune fille, un brin gouailleuse sur les bords, mais les gens autour d’elle sont normaux, ils n’évoluent pas dans un monde peuplé de robots géants, ni de super despotes. Et c’est ce côté "pied sur terre" qui donne tout le charme de cette très intéressante série. Même si, avouons le, les gens que croise Kate ont tout un léger grain !!!

Ainsi, on retrouve cette attention portée aux petits riens, à ces moments de pause dans le récit. Les scénarios de Fraction insistent sur les digressions, sur les doutes de l’héroïne, c’est très subtile et passionnant. Toutefois, Kate déborde de vitalité dans chaque planche, elle ne se laisse pas mener par le bout du nez et affiche une énorme assurance, voir même un petit égo qui a parfois tendance à déborder (aspect qu’on ne lui connaissait pas forcément avant d’ailleurs), elle est définitivement le centre du récit et gagne une vraie personnalité très charismatique !

Un volume donc assez différents des deux précédents, mais que je vous conseille vivement !

Par FredGri, le 7 novembre 2014

Publicité