HARRY DICKSON (2013)
L'île des possédés

Un soir, alors qu’il se promène sur le bord de la Tamise, le Professeur Hampstead est soudain agressé, battu et jeté dans l’eau, inconscient. Quelques jours plus tard, à Baker Street, Harry Dickson et son acolyte Tom découvrent dans les journaux la mort du savant. Au même moment ils reçoivent un télégramme de Sir William, un vieil ami, qui leur demande de venir sur l’île de Kersey, il a besoin d’eux pour retrouver sa fille Ann qui vient de disparaître.

Par fredgri, le 15 février 2013

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Notre avis sur HARRY DICKSON (2013) #1 – L’île des possédés

Harry Dickson est d’abord un personnage de nouvelles policières néerlandais créé en 1927, afin de surfer sur la vague de Sherlock Holmes (d’ailleurs, à la base, en 1907, il s’agissait d’une version "pirate" du détective anglais, il portait le même nom, mais les ayant droits de Conan Doyle ne voulant plus que le nom de Sherlock Holmes soit utilisé de manière frauduleuse ont exigé qu’il soit changé !). Les nouvelles arrivant en France, elles ont d’abord été traduites par des "gratte-papier" avant d’arriver, au bout d’une vingtaine de fascicules dans les mains de Jean Ray qui va retranscrire et réadapter une quarantaine de nouvelles en français avant de décider de se lancer dans de l’inédit, réalisant ensuite une centaine de récits originaux jusqu’en 1938.
Harry Dickson aura droit, ensuite, à une deuxième jeunesse en BD avec deux adaptations. Tout d’abord chez Dargaud avec 8 tomes entre 1986 et 2003 (par Christian Vanderhaeghe et Pascal Zanon), qui restent fidèles aux romans. Une autre chez Soleil en 13 tomes de 1992 à 2003 (par Richard D. Nolane et Olivier Roman), dont les intrigues sont totalement inédites.
Cette série est donc une réédition de la version Soleil et débute avec "L’île des possédés"

Cet album démarre donc sur de nouvelles aventures du détective. On reste dans cet héritage wodunnit, avec ces ambiances propre à Agatha Christie, Conan Doyle, le tout agrémenté d’une touche fantastique assez sympathique. Mais malgré le charme désuet dans lequel baigne tout l’album, le récit peine à accrocher au début le lecteur. C’est certainement du au graphisme figé, sans grande personnalité de Roman ! Mais en s’immergeant davantage, en persévérant on entre dans le récit et très vite on est gagné par l’intrigue et ses multiples rebondissements. Bon, ça manque tout de même de vie, toutefois on a tout le décorum qu’il faut, savant fou, expérience sur le cerveau, machine diabolique et plan de domination du monde complètement frappé, tout y est. Mais le dessin et le scénario peinent à insister sur les tensions, sur cette matière propre au danger et à l’urgence… C’est un peu pépère dans l’ensemble ! Et c’est d’autant plus dommage que vraiment il y a la matière qu’il faut !

Mais j’ai pris gout à cet album, tout de même, comme avec une sorte de renvoi vers mes lectures d’ado, ces détectives qui partaient dans des enquêtes impossibles, prêts à affronter les mystères qui se présenteraient… J’y ai retrouvé des Christie, des Dickson Carr, des Doyle et j’ai assez aimé.

Donc une réédition qui ne va pas enflammer les foules, mais qui permet de passer un moment assez sympa, en fin de compte !

Par FredGri, le 15 février 2013

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