HARMONY
Dies irae

Après que le centre de Sigmacorp ait été détruit et qu’il ait récupéré les données scientifiques qui s’y trouvaient, Harold Richards s’est installé dans de nouveaux locaux. Caché derrière son masque qui met hors de vue son visage mutilé par le feu, il se prépare à réaliser son grand projet. Pour cela, il supervise des expériences qui se déroulent dans les sous-sols d’un quartier abandonné et qui concerne un jeune garçon impétueux aux pouvoirs extraordinaires. Ce dernier étant lié à son plan, il s’apprête à réaliser une autre partie de celui-ci en kidnappant la jeune Eden, elle aussi bénéficiant d’aptitudes singulières. Sous le couvert de la nuit, l’équipe de Richards a atteint les lieux isolés où se trouvent Eden. Profitant de l’absence d’Harmony et de Karl, ils s’emparent de la petite fille et également de son camarade Payne. De retour au centre souterrain, Eden est soumise à des tests. Quel est donc le projet de Richards ? N’y aurait-il pas là l’influence d’un être maléfique ayant provoqué il y a quelques millénaires la disparition de tout un peuple ?

Par phibes, le 19 octobre 2019

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Notre avis sur HARMONY #5N&B – Dies irae

Préalablement à la sortie du cinquième tome en couleurs, les éditions Dupuis publie ce dernier dans une version collector en noir et blanc, tirée à 2000 exemplaires. Cette opération commerciale qui a le privilège d’enrichir l’album d’un frontispice signé et numéroté par l’auteur et également d’un carnet graphique colorisé de 16 pages.

Evidemment, les fans de cette saga fantastique ne pourront qu’être satisfait de cette initiative qui a l’avantage de dévoiler la suite des aventures tumultueuses de la jeune Harmony et de ses pairs face au sinistre Richards, et ce, dans un mélange de couleurs blanc/noir/gris on ne peut plus délectable. A cet égard, l’on pourra être impressionné par la qualité du dessin de Mathieu Reynès qui, sans sa couche colorisée, révèle un travail semi-réaliste exceptionnel. On saluera la netteté de son coup de crayon qui permet de faire transparaître dans des plans très efficaces des décors d’une grande rigueur et des personnages à l’expressivité saisissante.

Si le dessin se veut donc de qualité, les suites des péripéties d’Harmony bénéficient une fois encore d’une très bonne intrigue. Dès les premières planches, cet opus nous replace dans les péripéties vécues du côté Richards, un an après que ce dernier ait affronté Harmony dans des échanges hors norme. Désormais masqué, ce massif personnage nous entraîne dans son projet mystérieux qui repose en partie sur la capture de la jeune Eden et qui se nourrit d’une légende ancestrale.

A cet égard, Mathieu Reynès continue à nous faire vivre des moments intenses, nimbés de colères, où l’action et évidemment le fantastique ont toute leur place. Le récit prend même une orientation paroxysmique au moment du dévoilement total du projet de Ricards et de l’affrontement démesuré qui en découle.

Une version en noir et blanc du cinquième tome des plus alléchantes réalisé par un auteur au faîte de son talent. A lire en attendant la version colorisée prévue en novembre prochain.

Par Phibes, le 19 octobre 2019

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