Breaking Glass

La jeune Harleen Quinzel est envoyée par sa mère à Gotham pour passer une année chez sa grand-mère. Elle doit en même temps intégrer les cours au lycée. Mais, à son arrivée, elle apprend que sa grand-mère est morte. Heureusement, le proprio, surnommé Mama, lui propose de rester dans l’appartement. La jeune fille rencontre ensuite la petite communauté gay qui vit autour d’elle et qui assure les soirées drag en bas de l’immeuble. En parallèle, en cours, elle rencontre le jeune activiste Ivy, avec qui elle se lie d’amitié.
Mais très vite, elles découvrent que les Kane, une riche famille de notables, entreprennent de racheter le quartier en virant ses habitants, dont Mama et ses locataires… Bien décidée à agir, Harleen est alors contactée par le mystérieux "Joker" qui compte bien réduire à néant les entreprises Kane… Mais quelles sont ses véritables intentions ?

Par fredgri, le 1 mai 2020

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Notre avis sur Breaking Glass

En 2019, DC a lancé sa nouvelle ligne de Graphic Novel consacrée à des œuvres qui s’adressent à un public d’ados. Ça s’appelle DC Ink et très rapidement les premiers albums débarquent.

Initialement prévue pour mars, Urban comics lance à son tour cette nouvelle collection baptisée ici Urban Link.

Cependant, le premier volume consacré à Raven a peiné à convaincre, n’arrivant pas à sortir des gros stéréotypes du genre. On croisait les doigts pour qu’avec Harley Quinn, un personnage nettement moins conventionnel, il en soit autrement !
Et le pari est très nettement réussi !

Non seulement le scénario de Mariko Tamaki est inspiré, frais et très immersif, mais en plus Steve Pugh livre l’une des meilleures performances de sa carrière… Mais j’y reviendrais plus tard !

Dans son récit, la scénariste propose certes une version "lycée" de la jeune héroïne, mais elle ne se borne pas à ressortir les énièmes intrigues de lycéenne pré-pubères… Les cours, tout ça, ça n’est que du prétexte en fait, qu’une sorte de décor qui permet d’installer un cadre stable autour de Harley, tandis que l’essentiel est autre part. En effet, l’histoire est bien plus concentrée sur la conscience "politique" dirons nous, qui émerge au contact de son amie Ivy et de la réalité sociale dans laquelle elle plonge avec Mama et ses amis. La jeune fille se forge alors une personnalité qui se balance entre gentille psychotique et joyeuse fofolle qui évolue en marge de cette réalité !
Il n’est donc pas question d’aller ressortir une morale pesante, mais d’éveiller les consciences à l’action ! C’est pertinent et vraiment futé dans le déroulé. On s’attache aux protagonistes, à leur évolution, Harley est bourrée de charme, pétillante et pleine de bonne humeur très communicative !
Un scénario qui fait du bien, tout en interpelant ! Que demander de plus ?

Mais je reviens au travail de Steve Pugh !
Il est vraiment LA surprise de cet album ! Ceux qui connaissent cet artiste, et son travail deçi delà, savent qu’il peut être capable du meilleur. Et bien là, il prouve qu’il peut même aller plus loin ! C’est du très beau travail, très inspiré, avec des idées à chaque planche, de l’audace sans pour autant tomber dans l’extravagance ! Je me suis vu plusieurs fois en oublier ce qui se racontait pour simplement admirer telle composition, telle case ou telle texture !
Je crois que même si le scénario n’avait pas été intéressant, je me serais procuré cet album, rien que pour les planches de Pugh !!!

Un GN qui se distingue donc tant pour le fond que pour la forme, la vraie découverte du moment !!!!

Je ne saurais assez vous conseiller de vous procurer ce volume, de ce pas !

Par FredGri, le 1 mai 2020

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