Happy!

(Happy! 1 à 4)
Nick Sax est un ancien flic qui, après avoir refusé de collaborer avec la mafia, a vu sa vie réduite à néant… Devenu un redoutable tueur à gage il se retrouve avec un contrat sur le front, commandé par le parrain local, mister Blue. Mais alors qu’il s’en sort de justesse, Nick est envoyé à l’hôpital. Un étrange petit cheval bleu volant apparait alors devant lui, il dit s’appeler Happy et Nick doit l’aider à sauver une petite fille appelée Hailey, elle est en danger…

Par fredgri, le 6 août 2013

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Notre avis sur Happy!

En ce moment Image Comics est en train de devenir le nouvel Eldorado pour les auteurs en mal de projets perso, libérés des contraintes éditoriales des gros groupes. C’est l’endroit qu’il faut surveiller de très près, l’éditeur le plus stimulant du moment !
Et donc, Grant Morrison vient rejoindre la troupe avec ce premier projet qui nous entraîne dans les traces d’un tueur grièvement blessé, poursuivi par la police et de nombreux tueurs, qui suit un petit cheval bleu imaginaire. Dit comme ça c’est vrai que ça peut sembler bizarre, mais détrompez vous, on a ici un récit particulièrement prenant, même si je reconnais que Morrison ne fait pas dans la dentelle. Beaucoup de violence, d’injures et de situations particulièrement glauques au service de cette intrigue musclée qui se lit comme un bon gros hardboiled couillu, sans concession, avec un héros en roue libre, en fin de parcours !

Bon, le scénariste écossais a peut-être tendance à vider ses personnages de la moindre trace de psychologie, ils restent des machines qui avancent coute que coute, comme habitées par une sorte de foi inébranlable dans leurs capacités, dans cette dernière volonté indéfectible ! Dans ce sens Sax est certainement le "héros" du polar noir ultime, qui accepte de ne plus fuir mais d’assumer sa dernière mission, aussi insensée soit elle !

Il n’en demeure pas moins que ce petit album reste une bonne surprise. On pouvait se dire que Morrison s’était un peu relâché depuis DC, que ses projets plus matures, type ses Vertigo, nous manquaient, et ici, allié à l’excellent dessinateur de Boys, Darick Robertson, il nous livre une mini-série très efficace qui ne laisse pas indifférent, avec une conclusion que j’aime assez, en fin de compte !

Alors sans être l’album de l’année je vous en conseille néanmoins la lecture !

Par FredGri, le 6 août 2013

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