HAPPY ! (EDITION DE LUXE)
No money !!!

Miyuki se retrouve donc en finale contre Choko, mais la victoire revient à cette dernière, in extremis ! Acculée par les dettes, huée par le public et la presse sportive la jeune fille ne peut que retourner chez elle et tenter de vaguement s’en sortir, tant bien que mal. D’autant que dans l’ombre, Choko n’en a pas terminé avec elle, elle commence à faire circuler la rumeur que Miyuki serait en fait lesbienne, puis elle tente de manipuler son propriétaire pour qu’elle soit expulsée avec sa famille et en dernier recours elle fait absolument tout ce qu’elle peut pour que sa relation avec Keïchiro parte en vrille !!! Et Miyuki ne voit toujours rien dans ce qui se trame contre elle, dans son dos !

Par fredgri, le 27 juillet 2015

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur HAPPY ! (EDITION DE LUXE) #4 – No money !!!

Plus on avance dans la série plus tout les malheurs du monde s’amoncèlent autour de Miyuki. Qu’il s’agisse de ses dettes qui s’accumulent, de sa réputation, de ses relations avec ses créanciers, avec la mère de Keïchoko, avec cette ennemie qui se fait passer pour son amie etc. Ça s’accélère et on se demande bien ce qui va encore lui arriver comme problème !

Tout découle d’une part de sa naïveté désespérante et de cette faculté qui lui semble innée de provoquer toutes les passions au moindre de ses clignements de yeux ! Les uns la détestent et veulent sa perte à tout prix, les autres l’adorent et ne souhaitent que l’aider ! Dans ce contexte, Miyuki ne semble absolument rien voir, complètement concentrée sur ses problèmes d’argent, sur ces dettes qu’il lui faut absolument rembourser !

Alors oui Urasawa force beaucoup les situations, on peut même dire qu’il s’acharne sur la jeune fille au point ou l’aveuglement de Miyuki en devient presque absurde. On devine ainsi que le véritable propos de cette série n’est pas tant soit peu d’amener la jeune joueuse de tennis à se sortir de tout ça, mais bel et bien d’éprouver son indécrottable optimisme en surenchérissant ! Progressivement, on tombe aussi dans une narration redondante qui se concentre le plus souvent sur un aspect de la vie de l’héroïne et le répète encore et encore presque jusqu’à l’écœurement !
En parallèle, le caractère de Miyuki s’affirme assez étrangement. Non seulement elle se cantonne dans ses positions, en faisant l’autruche, mais en contre partie elle démontre aussi une intégrité à toute épreuve. Elle vie dans un monde du premier degré, ou les gens qui sont sympas avec elle le font par gentillesse, sans arrière pensée.

On a donc hâte de la voir prendre du poil de la bête, y voir un peu plus clair dans ces diverses malversations, et surtout de sortir de ces accablants ennuis, ne serait-ce que pour véritablement passer à l’étape suivante, sans avoir à sans cesse être freinée par tout ce qui lui tombe sempiternellement sur le coin du nez !

L’écriture d’Urasawa souffre donc d’une pesante récurrence, avec des ficelles narratives qui perdent petit à petit leur finesse. Cela reste très prenant, voir même captivant, c’est juste qu’en effet on a vraiment cette impression d’un acharnement gratuit qui transforme le récit en une lourde démonstration extrêmement prévisible. Il faut dire que la recette scénaristique est des plus grossières, d’autant qu’elle n’est pas "habillée" avec la même subtilité que plus tard sur Monster ou 20th Century Boys. On comprend très vite que l’auteur s’amuse bien plus à entraîner son héroïne dans toutes les galères possible, plus que de véritablement lui construire un univers propre !

On verra bien si la série saura un moment donné s’essayer à d’autres pistes narratives… Croisons les doigts (même si j’en doute quand même !)

Par FredGri, le 27 juillet 2015

Publicité