Happy birds

Pekko est un véritable geek. Adepte du jeu vidéo Angry birds, il passe le plus clair de son temps à jouer sur ce dernier. Le jour où il apprend que la société Rovio qui développe ce jeu recherche du monde pour travailler, il présente sa candidature. Il est embauché à empiler les cartons dans le dépôt. Serait-ce réellement là sa destinée ? Ne serait-il pas promis à de plus hautes fonctions ? A la faveur de drôles de circonstances, Pekko va peut-être trouver le moyen de progresser !

Par phibes, le 22 juin 2017

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Notre avis sur Happy birds

En parallèle de sa série futuriste Infinity 8, le prolifique Lewis Trondheim s’associe à Hugo Piette, illustrateur à l’origine, entre autres, d’encarts dans le magazine Capsule cosmique et également dans Spirou pour nous offrir une historiette contemporaine pleine de fantaisie et d’humour sympathique.

C’est sous un format à l’italienne et à la faveur d’un strip par page, qu’Happy birds se découvre. Sous ce titre un tantinet évocateur, se décline les pérégrinations d’un fan de jeux vidéo et en particulier celui concernant les Angry Birds, fameuse application finlandaise engageant le joueur dans une chasse avec des oiseaux contre des cochons verts qui s’étale sur plusieurs niveaux.

A l’appui de cette addiction à la virtualité et de sa maladresse maudite, Pekko nous dévoile son ascension sociale peu commune. Traitée avec beaucoup d’humour et une certaine finesse, cette dernière dresse, presque à l’image d’un jeu vidéo, un parcours fait de nombreux rebondissements. Compte tenu de la qualité et de la légèreté appréciable des gags, on se laisse transporter sans aucune embûche par ce petit bonhomme pourtant victime de nombreuses bévues qui, sans réellement le vouloir, atteint un succès incroyable. La chose est donc avantageusement risible et permet d’avaler, dans un plaisir non dissimulé, les quelques 100 petites planches que compose cet album.

Grâce à son trait stylisé et épuré, Hugo Piette trouve la simple expression qui sied à cette aventure. D’un geste direct, sans fioriture, l’artiste va à l’essentiel et délivre un message suffisamment explicite qui se veut à la fois rafraîchissant, dynamique et plein de cocasserie. Si Peko a un côté exaspérant, il n’en demeure pas moins que le caractère dont il est affublé (loser maladroit mais généreux) lui permet de gagner notre sympathie.

Un récit happy tout en simplicité bien rafraîchissant à mettre à l’actif d’un duo d’artistes débordants de générosité.

Par Phibes, le 22 juin 2017

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