Hans

Hans est un petit être muet, haut comme un brin d’herbe, et totalement chauve. Il masque sa tête avec une feuille d’arbre pliée en deux et s’en va affronter les dangers de la forêt. Son rêve ? Grimper tout en haut d’un arbre.

Par geoffrey, le 14 mai 2015

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Notre avis sur Hans

Hans nous raconte la vulnérabilité de l’homme nu face à la Nature. Pour ce petit être jailli du sol spongieux de la forêt, les rencontres avec les végétaux et les animaux (fourmis, araignées, loup, écureuils, crapauds, oiseaux…) recèlent autant de trésors que de menaces.

Craintif, peureux, Hans essaie de paraître plus fort qu’il n’est en vérité. Il joue la comédie de la grandeur. S’il prend un bout de bois, celui-ci devient pour lui comme une redoutable arme de chevalier. S’il se couche dan un lit de mousse, ce dernier devient une écharpe ou une cape de roi qui finit par l’écraser de son poids.

Car Hans est ainsi : il cumule les maladresses. Il n’y a pas un caillou qui ne croise sa route sans qu’il ne trébuche dessus. Sa vulnérabilité et son corps malléable le rendent étonnement humain, attachant et nous fait sourire. C’est là toute l’habileté du dessin à l’encre d’Anfré, dont le trait très proche de celui de Trondheim évoque notamment La Mouche, et de sa mise en scène par gaufriers de 15 ou 20 cases par planche. Les aplats de couleur viennent séparer chaque épisode d’une histoire rafraîchissante, sans prétention, ni édulcorant.

Loin d’être simpliste, Hans vous séduira par ses côtés clownesque et champêtre.

Par Geoffrey, le 14 mai 2015

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