HANNIBAL MERIADEC ET LES LARMES D'ODIN
Alamendez, chasseur et cannibale

Toujours obnubilé par la sauvegarde de sa dulcinée Sélina, le capitaine pirate Hannibal Meriadec a fini par atteindre Venise et la Basilique Santa Maria Della Salute. Grâce à la lettre écrite par Eric, il compte récupérer le manuscrit familial de Karlsen, manuscrit qui pourra le mener dans le grand nord, sur l’ile des Brumes au sein de laquelle se trouvent les fameuses larmes d’Odin. Mais pour cela, il se doit tout d’abord d’affronter, dans son sombre royaume, la Mère des Ténèbres de l’Ordre des Cendres qui, elle aussi, convoite le manuscrit. En parallèle, Monsieur Thorn et ses autres compagnons du Mac Lir sont partis à la recherche du célèbre chasseur Alamendez dont le pirate sorcier a besoin pour aboutir dans sa quête. Malheureusement cet illustre traqueur est en passe d’être exécuté pour crime abominable. Autant dire que rien n’est couru d’avance et qu’Hannibal Mériadec a encore de nombreux écueils à surmonter, et non des moindres, pour pouvoir sauver son amour de toujours.

Par phibes, le 23 avril 2014

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Notre avis sur HANNIBAL MERIADEC ET LES LARMES D’ODIN #4 – Alamendez, chasseur et cannibale

Le plaisir de retrouver Hannibal Mériadec, pirate sorcier lancé dans une quête au long cours à l’image de son charisme hors norme, est toujours aussi grand. C’est à ce titre que nous le retrouvons où le précédent tome l’avait laissé, à savoir à Venise, au moment où il atteignait la basilique censée renfermer un livre de voyage de famille utile pour sauver son égérie.

Cette suite se veut à la hauteur des péripéties précédentes. Si elle nous donne à faire des rencontres toujours aussi spectaculaires, elle a également l’avantage de faire avancer la quête du marin vers ce lieu hautement mystérieux qu’est l’Ile des Brumes. Jean-Luc Istin fait toujours preuve d’une grande inventivité quant à la mise en place des ambiances, là en forçant profitablement sur le fantastique de la mission, via des affrontements démesurés (avec l’une des représentantes de l’Ordre des Cendres), des actions tempétueuses (de sorcellerie), ou là en imprimant via des dialogues d’époques, finement étudiés, une certaine pesanteur. De même, l’artiste s’emploie avec brio à jouer sur la personnalité de ses protagonistes, décrivant des caractères pour le moins puissants et pleins de volonté et également d’amour fou.

A cet égard, on fera la connaissance du dernier participant à l’aventure, Alamandez. Ce dernier ne manquera pas, tout comme ceux qui le cherchent (Thorn et ses coéquipiers) de nous surprendre de par son aura inquiétante (le titre de l’album le susurre comme une mise en garde). Jean-Luc Istin s’en amuse quelque peu et nous le présente dans des dispositions très particulières et bien étonnantes, dans des effusions parfois sans appel.

Stéphane Créty nous assure toujours d’un gros travail graphique. Bien que son encrage soit plus appuyé que dans l’épisode précédent (il accentue ainsi le côté sombre du récit), cet artiste nous donne à voir une mise en image une fois de plus remarquablement léchée, riche en tout point. Il s’appuie sur les gros plans pour bien camper les expressions les plus dures et sait pertinemment jouer sur les perspectives. Son dessin joue avec brio la démesure, postulat qui se verra confirmé dans le travail exécuté à pleine page et même double page.

Un épisode tonitruant d’une chasse au trésor singulière qui cingle le visage comme les embruns d’une mer déchaînée et qui nous rapproche de plus en plus de ce lieu chargé de mystères où se trouvent les fameuses larmes d’Odin. Vivement la suite !

Par Phibes, le 23 avril 2014

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