HANNIBAL MERIADEC ET LES LARMES D'ODIN
Santa Maria Della Salute

Lors de son périple sur terre qui doit l’amener en la cité vénitienne pour la récupération du fameux manuscrit familial de Karlsen, le capitaine pirate Hannibal Meriadec s’est vu ravir son aimée par un démon à la solde des terribles sorcières de l’Ordre des Cendres. Aussi, le forban n’a-t-il d’autres préoccupations que de se mettre en quête de la créature qui a dérobé le pendentif de sa dulcinée. Il va de soi que la chasse purement fantastique qui s’annonce soulève bien des interrogations de la part des compagnons de voyage du capitaine du Mac Lir et plus particulièrement, Kyle Macstone, qui, à la lumière de certains aveux terrifiants, va prendre la résolution de tuer Hannibal Meriadec. Rien ne va plus dans la mission que s’est octroyé ce dernier, surtout que par ailleurs, à bord du Maclir, une ébauche de mutinerie semble prendre corps.

 

Par phibes, le 1 mai 2011

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Notre avis sur HANNIBAL MERIADEC ET LES LARMES D’ODIN #3 – Santa Maria Della Salute

Troisième épisode d’une série "boucanière" à rebondissements, Santa Maria Della Salute vient nous remettre dans les flots tumultueux de la mission personnelle dans laquelle le pirate charismatique Hannibal Meriadec s’est lancé, à savoir la recherche des légendaires Larmes d’Odin.

Pour l’heure, si le but est encore loin d’être atteint puisqu’on en est encore à la recherche du manuscrit de Karlsen, la quête qui paradoxalement se passe sur terre, conserve ses élans de mystères et d’occultisme. Liée à l’amour indéfectible que se partagent Hannibal et Selina, celle-ci vient donner ici quelques explications quant au final du tome précédent qui ne manquait pas de plonger lecteur et protagonistes (Kyle en particulier) dans un questionnement profond. De fait, c’est l’utilisation du pendentif de la compagne masquée qui est explicitée, dans une évocation qui génère à la fois frayeur et beauté sentimentale, et qui également, de par ce qu’elle induit, oblige un personnage à sortir du rang.

Jean-Luc Istin maintient une force scénaristique des plus puissantes et nous régale de par ses dialogues assassins et les circonvolutions qu’il imprègne à son histoire. Si la vigueur des sentiments est bien retranscrite, la cruauté, la motivation imparable et sans scrupule des personnages fait frissonner. Conformément à son épisode antérieur, l’auteur maintient adroitement son récit dans une double structure, correspondant à des péripéties parallèles, sur mer avec Monsieur Thorn et Bothrel, et sur terre avec Hannibal Meriadec, Kyle Macstone, Selina et Elisabeth. Par ce biais, cette double évocation a l’avantage de diversifier l’aventure et maintenir subtilement une tension constante. De même, il y adjoint quelques incursions essentielles à une bonne compréhension dans le passé des personnages et, même, s’autorise à nous en faire découvrir de nouveaux (Shanna).

L’énergie du scénario passe inévitablement par celle du graphisme de Stéphane Créty qui appuie avec réalisme la surprenante équipée du capitaine du Mac Lir. Son dessin est assurément remarquable tant par la maîtrise de l’univers historique que par la proportion et l’encrage des personnages, des décors ou le découpage averti. La force évocatrice des expressions est réellement probante et révèle bien les caractères, de la férocité masculine à une certaine douceur féminine. Il va de soi que la colorisation de Sandrine Cordurié apporte un grand plus à son univers qui se voit adroitement sublimé.

Un épisode retentissant qui conforte l’attrait incontestable de cette série menée par deux auteurs en réelle forme créatrice.

 

Par Phibes, le 19 mai 2011

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