HAMMERFALL
Les ombres du Svartalaheim

Harald, Henrik Larsson et les leurs ont été capturés par Bjorn-le-beau et son escadron de guerriers francs, missionnés par Charlemagne pour récupérer les objets saints volés par le sauvage Ulf le blanc. Séparés de Lina, la femme d’Harald, ils sont abandonnés au peuple non humain des Skanes. En contrepartie, ces derniers assurent la protection du reste de l’expédition menée par le viking durant la traversée des territoires glaciaux et dangereux du Svartalaheim. N’étant nullement résolus à se laisser faire, les deux frères cherchent l’occasion de fausser compagnie à leurs tortionnaires pour tenter de retrouver Lina.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur HAMMERFALL #2 – Les ombres du Svartalaheim

Hammerfall, la saga des viking, se poursuit dans ce deuxième opus dans lequel le clan Larsson se trouve en fâcheuse posture face à un ennemi dont la fin du premier tome avait ébauché avec surprise son apparence physique.

Curieusement, cet épisode qui relate les conflits que Charlemagne, roi des francs, dut gérer au VIIIème siècle, sombre dans une sorte de fantastique en donnant un aspect mi-humain mi-animal (tiré certainement des légendes nordiques) aux détracteurs de Harald et Henrik. Cette entorse au récit historique m’a quelque peu gêné et m’a fait penser que Sylvain Runberg, qui semble au fait des traditions vikings, procédait à un changement d’orientation de son scénario. Pourtant, il n’en est rien puisqu’à plusieurs reprises on retrouve la cour royale de Charlemagne, malmenée par les manigances sournoises d’un enfant et d’un manant mystérieux et agressée par un raid de saxons sanguinaires.

Alternant les péripéties survenant à chaque protagoniste basé à des endroits différents (le palais royal de Charlemagne, le fief des Skanes, la vallée du Svartalaheim, le raid saxon de Wilsig), l’aventure dans son ensemble a du mal à sortir de son carcan scénaristique et à accrocher complètement le lecteur. Pourtant, les ingrédients ne manquent pas grâce à la matière historique.

De même, le graphisme de Boris Talijancic m’a laissé un peu partagé. Par son côté réaliste, il témoigne d’un gros effort de travail au niveau des proportions, des perspectives et de la recherche d’authenticité. Malheureusement, je trouve qu’il péche au niveau des visages dont les traits s’avèrent imprécis. Malgré tout, le travail demeure toutefois d’une qualité générale remarquable.

En d’autres termes, un autre épisode me semble nécessaire pour mieux appréhender cette aventure d’un autre âge au pays de la froidure.
 

Par Phibes, le 16 février 2008

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