HADJ MOUSSA (LES CONTES DU DJINN)
Le fils du fossoyeur

Algérie, début du 20ème siècle.
Djamel a l’apparence d’un vieux monsieur depuis qu’un mauvais génie, un Djinn, a pris possession de son corps.
En chemin pour Constantine, la diligence dans laquelle a pris place Djamel se fait attaquer. Le Djinn, parti dans le corps d’une cigogne pour découvrir la ville, ne réintègre son enveloppe humaine qu’au moment où le fossoyeur s’apprête à enterrer Djamel, après lui avoir volé ses chaussures. Le Djinn, furieux, oblige le fossoyeur à courir jusqu’à un épuisement mortel.
Djamel décide alors de prendre soin de Moussa, fils du fossoyeur devenu orphelin, et qui a la capacité étonnante d’entendre le Djinn.
Afin de s’occuper de l’éducation de l’enfant, Djamel s’attache les services d’Ibrahim, poète râté, juif-arabe, et de son ami, Ali, agile bandit de grand chemin, au coeur d’or, qui va se prendre d’affection pour le jeune Moussa et le protéger des maléfices du Djinn.

Par Elise, le 1 janvier 2001

Notre avis sur HADJ MOUSSA (LES CONTES DU DJINN) #1 – Le fils du fossoyeur

Pour apprécier à sa juste valeur ce scénario féérique, il est avant tout nécessaire, aux profanes tels que moi, de s’informer sur ce qu’est un Djinn.En effet, si la lecture du récit nous apporte quelques indications, il est difficile de prendre la mesure du phénomène.
Ainsi, renseignements pris, un Djinn est en fait un terme générique de la culture musulmane pour désigner un esprit, doté de très importants pouvoirs de magie, invisible, qui peut prendre n’importe quelle forme, humaine ou animale, et qui, surtout, peut être soit un bon génie, soit un être malfaisant.
Ayant compris ceci, l’histoire apparait alors plus fluide et encore plus merveilleuse, comme tout conte frappant l’imaginaire populaire et raconté aux enfants pour satisfaire leur besoin de fantastique, telle une histoire de sorcière, de korrigan ou autre diablotin.
Le fond « magique » de l’album est cependant desservi par la forme. En effet, la qualité du dessin est complètement inégale.
Si certaines planches sont particulièrement réelles et vivantes, d’autres, au contraire, apparaissent baclées, voire enfantines, sans âme. Il en est d’ailleurs de même pour les couleurs.
Je recommande donc à tous de ne pas s’arrêter à un rapide feuilletage du livre et de prendre le temps de rentrer dans cet univers onirique.

Par Elise, le 9 avril 2005

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