GUS
Beau Bandit

L’Ouest, au XIXème siècle.

Gus est en repérage dans une ville pour préparer un plan en vue de dévaliser la banque. Mais voilà, la jeune femme à la caisse est très mignonne. Clem, lui, en pince pour Isabella mais il faut quand même se faire quelques banques. Et Gratt, lui, attend pour passer à l’action et dévaliser la banque. Revoilà donc notre gang d’outlaws prêt à repartir pour de nouvelles aventures …

Par berthold, le 1 janvier 2001

Notre avis sur GUS #2 – Beau Bandit

Avec Gus, l’auteur d‘Isaac le pirate revisite le mythe du western. Ici, nos héros sont plus tiraillés par l’amour, les sentiments que par les mauvaises actions commises.

Ce second volume s’intéresse plus à Clem qui est pris entre deux femmes : Isabella et Ava, devenue une écrivaine célèbre et qui est aussi  la mère de sa fille Jamie. Entre les  attaques de banquse et les rencontres amoureuses, le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Ces différents récits sont assez passionnants pour tenir le lecteur en haleine. Et puis, il y a le dessin de Blain. Bon, c’est sûr, ce n’est pas du Jean Giraud, mais le trait de Blain marche suffisamment bien pour admirer le talent de l’auteur. 
Tous les ingrédients du western sont là : gunfights, chevauchées, poursuites, amitiés viriles, parties de poker dans un saloon enfumé, filles faciles, mais l’amour a aussi sa place, car Gus ou Clem sont assez "fleur bleue". Et craquent souvent en face d’une jolie femme.
Ce tome 2 va aussi nous conter comment Clem est tombé amoureux d’Ava, ainsi qu’un pan de sa jeunesse.

Autre chose de bien dans Gus, c’est qu’un petit détail me remémore un grand  western soit au cinéma, soit en bande dessinée. Regardez lorsqu’Isabella amène Clem faire l’amour dans le village placé au creux de la montagne, cela nous ramène au diptyque de la Mine de l’Allemand perdu, cette aventure de Blueberry par Charlier et Giraud. De même que le début me rappelle le magnifique début d‘Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Leone, ou cette chevauchée de shérifs dont les étoiles brillent au soleil et que Clem affronte seul, cela me ramène à Mon nom est Personne de Damiani avec la chevauchée de la Horde qu’affronte Jack Beauregard (Henry Fonda) . Et le vélo de Clem qui fait penser à cette scéne anthologique de Butch Cassidy et le Kid de G.R. Hill. Et puis, il y en a d’autres …  Merci Monsieur Blain pour nous remémorer ces grands classiques. J’en redemanderais presque, même si ce n’est pas voulu.

Autre chose que j’apprécie dans cette série, c’est comment Blain a marqué ses héros d’une façon originale pour que le lecteur s’en rappelle : le long nez de Gus et la coiffure en "forme de brocolis" de Clem. Et puis, on y rit aussi dans les pages de Gus. Et de bon coeur !

Bref, Gus risque de devenir un western incontournable et qui a sa place dans toute bonne bibliothèque.

Par BERTHOLD, le 11 février 2008

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