GUNSMITH CATS
Gunsmith Cats

Alors qu’elle vient d’appréhender un fugitif de plus, Rally apprend de ce dernier qu’il détient des informations sur Gray. Désireuse d’en savoir un peu plus, elle le conduit dans un café. Alors qu’il lui explique que Gray continue à diriger son réseau depuis sa cellule et qu’il a l’intention de s’évader prochainement, il est pris pour cible par des tueurs.
Il ne doit son salut qu’au gilet pare balles que Rally avait pris soin de lui faire porter. Ils réussissent ainsi à s’enfuir et trouvent refuge dans un immeuble abandonné. Leur répit est cependant de courte durée : ayant placé un émetteur dans la montre bracelet de leur cible, les tueurs ont rapidement retrouvé leur trace. Une fusillade éclate alors mais l’accrochage tourne à l’avantage de la chasseuse de primes.
Bien décidées à empêcher Gray de s’évader, May et Rally se mettent en chasse. Cependant au moment où elles pensent l’intercepter, May est capturée et prise en otage.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

Notre avis sur GUNSMITH CATS #2 – Gunsmith Cats

Deuxième volume de la saga et, de nouveau, un recueil de 463 pages ! Contrairement au premier tome, l’éditeur a pensé à l’emballage en cellophane cette fois-ci (et c’est heureux).

Côté graphisme, toujours le trait version années 80 et ce décalage entre le traitement des personnages féminins et celui des personnages masculins, déjà noté dans le premier volume. On retrouve ainsi des hommes au physique assez mature en opposition à des femmes enfants au visage poupin (à l’exception de la méchante de l’histoire, bien sur, qui ressemble à un rugbyman avec des seins !).
Les stéréotypes aussi persistent : on frôle même le caricatural lorsqu’il s’agit du physique des vilains bandits ! Entre Gray et son bras multi armes, et, Goldie la reine du sado maso lesbien, on ne peut guère se tromper sur leurs mauvaises intentions !

Les effets de mouvement semblent mieux rendus que dans le premier volume. L’utilisation des lignes de vitesse apparaît plus mesurée et donc plus efficace. Cela se vérifie surtout dans la réalisation des poursuites en voitures qui sont incisives, rythmées.
On peut regretter le choix du découpage. Le volume est déjà épais mais couplé avec un découpage serré, en petites cases, au contenu dense, on frôle parfois la sensation de saturation !

Côté scénario, on reste sur le même schéma : une chasseuse de primes aux capacités hors normes, des méchants à arrêter, et des histoires à tiroirs. Il y a cependant plus de cohérence que dans le premier tome : les intrigues sont plus longues et font appel à des personnages déjà connus de la série, ce qui donne de l’unité.

En revanche, ce recueil comporte des propos inacceptables : on ne peut laisser passer, au nom du respect de l’œuvre, des dialogues faisant état d’une appétence pédophile. Essayez de la faire passer pour autre chose ou la banaliser est intolérable ! Ainsi, admettre qu’une préadolescente ait entamé une liaison, lorsqu’elle avait 13-14 ans, avec un homme de 32 ans qui reconnaît être attiré par les mineures est une aberration. Quant aux propos de l’homme en question : « avoir une relation avec une mineure » ce n’est pas « dangereux », c’est purement et simplement illégal ! On découvre, en outre, que la jeune fille a fait arrêter sa croissance par une manipulation (saugrenue) d’acupuncture pour conserver son anatomie et être sûre que son amant la reconnaîtra et continuera à la désirer !! La seule personne à avoir des propos sensés sur cette relation est la tenancière de la maison close dans laquelle Mey a séjourné et exercé. Là encore, on apprend que Mey s’est prostituée mineure parce qu’elle s’est laissée entraîner par l’ambiance ?! Et puis quoi encore !!!

C’est peut-être un classique mais il y a des limites à la liberté artistique !

Par KOMORI, le 8 janvier 2007

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