La guerre éternelle suivi de Libre à jamais

Un must incontournable dans l’univers de la science fiction et un superbe cadeau puisque Dupuis et Dargaud, pour la première fois dans l’histoire de la bande dessinée se sont associés pour sortir l’intégrale regroupant les 6 albums de Marvano et Aldeman.
L’occasion pour tout ceux qui ne connaissent pas encore l’histoire de William Mandella de découvrir cet homme, recruté par l’AENU pour participer à la guerre contre les Taurans, extra terrestres supposés avoir détruit un navire de colons mais que personne n’a jamais vus.

Par olivier, le 16 novembre 2009

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Notre avis sur La guerre éternelle suivi de Libre à jamais

En 2045, le saut collapsar est inventé, technologie de voyage instantané qui permet de voyager entre les soleils éteints ou collapsars. Des planètes-portails gravitent autour de ces portes et servent de relais aux expéditions les plus lointaines.
En 2056, alors que les colons cherchent de nouvelles planètes à coloniser, le choc suscité par la destruction d’une fusée terrienne par un vaisseau extra terrestre près d’Aldébaran est immense. L’homme n’est pas seul dans l’univers et l’ennemi est belliqueux.
L’Armée d’Exploration des Nations Unies est alors créée, des croiseurs spatiaux lourdement armés accompagnent les colons et une troupe d’élite est formée pour occuper les planètes portail et contrôler les Collapsars.
William Mandella fera partie de cette troupe mais les voyages Collapsars, assimilés aux trous de vers, sortes de raccourcis dans l’espace temps qui permettent de contourner les lois de la relativité restreinte, ont un énorme inconvénient : Le paradoxe temporel.
A la suite de ses missions avec ses camarades de combat, alors que de saut en saut ils n’ont vieilli que de quelques années, sur les planètes, ce sont parfois des siècles qui s’écoulent.
La société évolue et le décalage entre leur réalité de combattants et le devenir de la race humaine se creuse au fil des albums.
Inspirée directement de l’expérience de Joe Aldeman alors qu’il était soldat au Vietnam, l’histoire aborde bien évidement l’horreur absurde de la guerre.
Le scénario directement issu du roman nous parle de l’homme et de son attirance pour la destruction mais aussi de la surpopulation, de la manipulation des hommes par les gouvernants.
La guerre éternelle et Libre à jamais que l’on pourrait classer dans la science fiction militaire un peu comme l’antithèse d’Etoiles garde à vous de Heinlein ne peuvent se résumer à un space opéra. La vision et les questions posées par l’auteur vont bien au-delà du grand récit d’aventure d’anticipation, des combats spatiaux ou au corps à corps, de l’amour et de la camaraderie.
Admirablement bien servi par le dessin de Marvano qui porte le récit avec un sens de la mise en scène, un art du découpage et du placement du regard fascinant.
Le graphisme de Marvano se joue des difficultés, les fantassins en scaphandre flottent au milieu des pages, les vaisseaux se précipitent vers les planètes, les combats aériens sont à couper le souffle dans leur réalisme et fluidité.
Les acteurs, pardon, les personnages ne perdent jamais leur humanité, le trait est précis, les expressions de leurs visages le reflet de leurs sentiments. Rien n’est négligé.
C’est de la très grande bande dessinée de science fiction, un superbe ouvrage, des heures de lecture captivantes et des sujets de réflexion que chacun pourra à sa guise poursuivre.

Par Olivier, le 16 novembre 2009

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