GUERRE DU FEU (LA)
Sur les rives du grand fleuve

Naoh, fils du léopard, et ses deux compagnons d’équipée ont enfin trouvé la trace du feu indispensable à la survie des Oulhamrs. Toutefois, il est détenu par le clan des Kzamms appelé plus communément les dévoreurs d’hommes. Non sans une certaine appréhension, les trois missionnés se sont mis sur la piste de leurs prédécesseurs, attendant le moment propice pour leur dérober l’élément convoité. A l’issue d’une ruse, Naoh parvient à s’emparer d’une branche enflammée mais malheureusement son initiative finit par avorter. Désemparés, les trois Oulhamrs se décident à prendre de la distance vis-à-vis des Kzamms qui se sont mis à leur poursuite tout en gardant en tête leur quête première. Arriveront-ils à à récupérer le feu malgré la menace qui plane désormais au-dessus de leurs têtes ? Pour cela, ils vont tenter de chercher des alliances de poids, en l’occurrence avec le mammouth.

Par phibes, le 31 octobre 2013

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Notre avis sur GUERRE DU FEU (LA) #2 – Sur les rives du grand fleuve

Emmanuel Roudier, l’artiste qui a mis son talent au service de l’homme préhistorique (Voir Néandertal par exemple) revient pour la suite de son adaptation du roman éponyme du belge J.-H. Rosny aîné.

Après une première partie qui lançait la mission de l’un des personnages principaux Naoh, nous le retrouvons dans cette deuxième partie après qu’il a enfin trouvé la trace de ce qu’il cherche pour la sauvegarde de sa tribu. Le feu tant espéré, denrée très rare et protectrice, est enfin à portée de main de celui-ci mais reste encore inaccessible de par les dangers qui l’entourent.

Toujours dans une fluidité qui le caractérise, Emmanuel Roudier reste fidèle à la structure du roman original. L’aventure préhistorique conserve la linéarité de la première heure et nous donne à voir, sous une voix off littérale naturaliste conforme au texte originel, l’évolution de la quête de l’intrépide Naoh. Les rencontres très puissantes et dépaysantes auxquelles le personnage est soumis sont multiples et hors norme (représentatives de l’époque traitée) et permettent ainsi de susciter un grand intérêt. Les dévoreurs d’hommes sont les premiers de la liste et viendront par la suite partager leur intervention avec celle d’une horde de mammouths. Enfin, il y aura l’apparition des petits hommes rouges qui viendra pimenter le retour au bercail des trois Oulhamrs.

Au niveau du dessin Emmanuel Roudier reste fidèle à son travail premier. Il nous expose une vision préhistorique à n’en pas douter superbement travaillée, exotique et surdimensionnée. On sent l’artiste complètement habité par cet univers ancestral, eu égard aux grands espaces qu’il dépeint remarquablement (en pleine page), à la physionomie de ses personnages massifs et également aux proportions démesurées des animaux qu’il se plait de dessiner de façon assez didactique tels les fameux mammouths. Les scènes d’action, multiples, apportent beaucoup de tensions au récit, ce qui, en soi, conforte avec habileté le côté aventureux du récit.

Une deuxième partie qui reste très attrayante et qui donne raison à Emmanuel Roudier dans son projet d’adaptation en bande dessinée du roman de J.-H. Rosny aîné.

Par Phibes, le 31 octobre 2013

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