GUERRE DU FEU (LA)
Par le Pays des Eaux

Coincés sur leur petit ilot de granit face aux Nains rouges et soutenus par l’homme-sans-épaules qu’ils ont sauvé, Naoh et ses compagnons Oulhamrs savent pertinemment que leurs petits adversaires ne vont pas tarder à lancer l’assaut. L’arrivée d’un parti de congénères longilignes permet de détourner l’attention des assaillants, les trois Oulhamrs passent à l’attaque et parviennent, dans des efforts conjugués, à faire refluer dans le sang leurs ennemis. Après avoir pansé leurs plaies, partagé bien des découvertes auprès des hommes-sans-épaules (les Wah) et rencontré les grands-hommes-aux-polis-bleus, Naoh et ses deux amis Nam et Gaw, reprennent enfin le chemin du retour vers le Grand Marécage avec le feu dont ils étaient à la recherche. Mais pour retrouver les leurs, les trois hommes doivent encore traverser des zones sauvages peuplées d’animaux dangereux. Passé ce cap, leur horde est à portée de main. Sauf qu’une autre menace plane sur le trio. En effet, Aghoo-le-Velu et ses frères sont déterminés à ravir le feu à Naoh.

Par phibes, le 3 novembre 2014

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Notre avis sur GUERRE DU FEU (LA) #3 – Par le Pays des Eaux

Ce troisième opus signe la fin de l’adaptation en bande dessinée du roman éponyme du belge J.-H. Rosny aîné que Emmanuel Roudier a pris le parti de réaliser. Force est de constater que l’artiste qui a construit sa notoriété autour de récits préhistoriques signe une fois encore un album remarquablement bien inspiré.

La quête du feu se poursuit et se termine donc au travers de ce tome, une quête qui permet, une nouvelle fois, de suivre une aventure emplie de péripéties ancestrales. Les trois Oulhamrs qui, maintenant sont arrivés à récupérer l’objet sacré de leurs recherches, sont donc de retour dans leur horde. Mais ce retour est encore accompagné de moult affrontements sauvages et aussi d’un certain apprentissage que Naoh va bénéficier au contact des longilignes Wah.

Dans une formule linéaire et classique, très littérale, qui correspond au concept du roman d’origine, Emmanuel Roudier gère son adaptation sympathiquement rythmée et parsemée de rencontres toujours aussi démesurées. La longue déambulation de Naoh se suit toujours avec autant de d’intérêt, avec ses surprises d’un autre temps, ses contacts hors normes et violents via des êtres en pleine évolution.

Côté dessins, on concèdera que fort des travaux réalisés précédemment sur les séries Neandertal, Vo’Houna…, le mode opératoire reste bien éprouvé, le trait étant une fois encore riche en évocation pour camper un pan de la préhistoire. Il ne fait aucun doute que les scènes de combats sont pour le moins bien gérées et caractérisent au mieux le côté sauvage de l’époque. Comme à son habitude, Emmanuel Roudier réalisent des panoramas exotiquement parlants, parcourus par des bêtes et des humanoïdes trsè charismatiques.

Une fin d’aventure préhistorique remarquable qui reflète avec rigueur l’équipée romancée de J.-H. Rosny aîné et que les adeptes de cette période très reculée ne bouderont certainement pas.

Par Phibes, le 3 novembre 2014

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