GUERRE DES BOUTONS (LA)
Le Trésor

Entre les villages de Longeverne et Velran, c’est la guerre psychologique depuis des lustres. Toutes les calomnies sont bonnes pour porter atteinte à la réputation de l’ « ennemi »

Et quand les enfants – qui ne font pas les choses à moitié, eux – s’en mêlent, cela débouche sur un conflit historique…

 

Par PATATRAK, le 1 janvier 2001

Notre avis sur GUERRE DES BOUTONS (LA) #1 – Le Trésor

Voilà une adaptation très réussie de « la guerre des boutons » de Louis Pergaud. Tout le monde connaît (enfin, j’espère) le livre de Louis Pergaud ou le film d’Yves Robert, voici la version BD de cette hilarante histoire de gueguerre entre deux villages de la France profonde.

Ce qui m’a attiré en premier lieu, hormis ma grande admiration pour l’œuvre de Louis Pergaud, ce sont les dessins de Valérie Vernay. Son trait très doux donne beaucoup de caractère aux différents protagonistes, à commencer par Lebrac ou P’tit Gibus. Cela permet au lecteur d’être en immersion total dans cette "terrible" guerre des boutons ! Son traitement des couleurs est lui aussi très réussi et participe à faire de l’ambiance générale une vraie partie de polochon ! C’est la guerre, quoi !!  : o)

Les situations sont parfaitement rendues, il suffit de s’attarder un peu sur la couverture pour s’en persuader (Je ne me souvenais plus qu’ils se battaient à poil !)

Quant à Mathieu Gabella, il s’en donne à cœur-joie dans son adaptation, cela se sent, cela se lit. Emaillées d’un vert langage à se tordre de rire par terre, les aventures des gamins de Longeverne contre ceux de Velran sont bien restituées. On redécouvre avec joie, Grand et P’tit Gibus, et bien sûr Lebrac en meneur de troupe. Si je n’ai pas totalement retrouvé la hargne de ce dernier (on garde toujours une image un peu idéal de Lebrac en rebelle), ce que j’ai pu rigoler en voyant les attaques diverses à la boule puante, tous à poil ! Désopilant !

Le seul petit regret qu’on pourra nourrir (encore que, dans ces temps de morale…) : j’ai trouvé qu’on ne sentait pas assez l’humiliation des gamins de Velran ou Longeverne. Je suis pas un sadique, mais je me souviens que cela m’avait profondément marqué dans le film : c’était alors quelque chose de perdre ses boutons, ses lacets, enfin, tout ce qui dépassait! Mais peut-être verrons-nous mieux cela dans le deuxième et dernier tome… 

Quoiqu’il en soit, pour les plus petits comme pour les adultes qui ont grandit avec ce merveilleux récit à leur côté, cette adaptation mérite amplement leur attention !

Par PATATRAK, le 26 septembre 2005

Publicité