Black, White and Red

Grendel c’est Hunter Rose qui se cache sous un masque.
Grendel c’est cet étrange justicier qui rode sur les toits de la ville. Qui coupe. Découpe. Tue. Qui fait trembler les gangs, les malfrats, les policiers aussi.
Grendel nous regarde tous, nous observe.
Grendel est ambigue, je ne le cerne pas trop, ni vous d’ailleurs.
Grendel se faufile au dessus de nous, il attrape un indic, lui fait cracher ses renseignements, retourne chez lui, retire le masque et va accompagner la petite Stacy dans un parc, dans une réception…
Hunter Rose n’est qu’un écrivain de génie qui écoute le son de ses pas dans les pièces vide de son immense maison, en se souvenant de son amour perdu.

Art by John Paul Leon (Earth X), Tim Sale (Batman : The Long Halloween), Duncan Fegredo (Jay & Silent Bob), D’Israeli (La guerre des mondes), Ho Che Anderson (Martin Luther King), C. Scott Morse (Soulwind), Bernie Mireault (Dr. Robot), Paul Chadwick (Concrete), Tim Bradstreet (Maximum Black, Hellblaser), David Mack (Kabuki), Guy Davis (Sandman Mystery Theatre), the Pander Brothers (Secret Broadcast), Stan Shaw (Sunglasses After Dark), Jay Geldhof (The Lost), Teddy Kristiansen (House of Secrets), Jason Pearson (Body Bags), Woodrow Phoenix (Sugar Buzz), Troy Nixey (Trout), et Chris Sprouse (Supreme, Tom Strong)

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Black, White and Red

Exceptionnel.
Le premier mot qui me vient à la bouche.
Cet album réunit les 4 volumes de Grendel, Black, White and Red, une mini-série qui permit à Matt Wagner, le génial créateur de ce personnage très ambigu, de travailler avec toute une flopée de dessinateurs tout aussi doués que John Paul Leon, Duncan Fegredo, David Mack, Chris Sprouse, Jason Pearson, etc. C’est surtout pour lui l’occasion d’experimenter tout un tas de système narratifs, jonglant ainsi avec les monologues intérieurs, les descriptifs, les séquences muettes uniquement rythmées par un mot par case, les textes illustrés… Chaque histoire de 8 pages environ montre combien cet auteur surdoué maîtrise son art, combien il est aussi au fait de sa carrière.
Grendel est un personnage assez peu connu en France, il a été incarné par de nombreuses personnes et cet album ne se focalise que sur le premier du nom, justicier la nuit il fréquente les grandes réceptions le jour, un peu à l’image d’un Bruce Wayne et de son alter ego Batman. Mais ce personnage est fascinant car justement il va plus loin que le Dark Knight, il utilise sciemment la violence, manipule les gangs, allant jusqu’à lui aussi trafiquer, utilisant la peur comme principal liant. Je n’entre pas trop dans les détails, et cet album peut aussi très bien se lire sans connaître la série, l’univers, les éléments à savoir c’est que Hunter Rose est un écrivain qui s’est fait connaître justement en écrivant la première histoire de Grendel, il a adopté la jeune Stacy mais cette dernière nourrit une amitié très forte avec Argent, un loup-garou, le pire adversaire du Grendel.
C’est donc à la fois très intelligent, habile, surprenant, complètement atypique, on n’est plus trop dans du simple récit de vigilant, mais véritablement dans un polar sombre, décadent et surtout incroyablement prenant.
L’occasion de découvrir un auteur au sommet de son écriture.
Vous aimez la bonne écriture, les beaux dessins et surtout vous aimez être surpris, alors sautez sur ce formidable recueil pour l’instant en vo…

Par FredGri, le 21 mai 2007

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